La réunion du conseil communautaire de Puisaye-Forterre, prévue jeudi 17 mai, à 19 heures, à Molesmes, est annulée, sur décision du président Jean-Philippe Saulnier-Arraghi, prise mercredi après-midi.
 
Le Préfet, qui avait accordé une dérogation à la collectivité jusqu’au 15 mai, pour tenir le conseil et adopter le budget, a accordé un délai supplémentaire jusqu’au 25 mai pour tenir ledit conseil et adopter le budget 2018.
 
Les motifs indiqués par le président Saulnier-Arrighi pour justifier ce report, sont la complexité de l’élaboration du budget principal, le manque temporaire de moyens humains ainsi qu'un souci de transparence et d’efficacité.

Cela l'a conduit à repousser le conseil du 17 mai à la date du 24 mai à 19 heures à Molesmes.

On peut imaginer que des conseillers communautaires ont du presser le président pour agir dans ce sens afin de respecter les délais légaux et les procédures.

La commission des finances se réunit, mercredi soir à 19 heures, la veille du conseil communautaire programmé ce qui, outre le non respect du délai légal, laissait peu de temps aux conseillers pour prendre connaissance des documents.

La réunion des membres de la commission finances est maintenue, mercredi soir ,et se réunira aussi le 22 mai à Toucy.

L’ordre du jour est suffisamment important pour que les uns et les autres puissent préalablement examiner les documents et les orientations qui seront proposés par la commission finances.

 

Projets reportés mais recours à l'impôt

 

Si l'on peut admettre qu'un budget est toujours un exercice délicat, l'on peut être surpris par les difficultés poyaudines d'autant que les trois projets forts du mandat de Jean-Philippe Saulnier-Arrighi (piscine couverte de Toucy, l'aménagement d'un hôtel à St-Fargeau, immeuble communautaire permettant la centralisation des services et un aménagement touristique de Rogny-les-Sept-Écluses à Moutiers en partenariat avec Voies navigables de France ) ont dû être reportés d'une année, faute de bouclage de financement.

Alors que l'on pourrait imaginer que cela serait plus facile pour confectionner le budget primitif, il n'en est manifestement rien, au contraire.

Pourquoi ?

Parce que pour boucler le budget 2018, le recours à l'impôt s'impose rien que pour équilibrer les dépenses de fonctionnement qui nécessitent une augmentation des taxes de 9 %. Sauf à trouver d'ici le vote, les sommes correspondant au deficit, en taillant dans les dépenses.

Un chiffre qui pourrait être ramené à 5 % si le fond de péréquation intercommunal et communal (Spic) prenait en charge la différence, ce qui n'est pas acquis. Ce qui reviendrait pour les communes à abonder au pot. Il pourrait même théoriquement ramener à  2,5% si l'effort était encore plus grand.

On ne peut totalement exclure que le budget qui sera présenté, jeudi 24 mai, ne soit pas adopté, que se passerait-il ?

Dans cette hypothèse, peu probable, c'est le préfet et la chambre régionale de la cour de comptes qui prendraient la main. 


 
EN SAVOIR PLUS.- Cherchez l'erreur

 


Tout est question de gestion du temps. Peinture : « Chronos » de l’artiste russe contemporain LAVRUSHIN] (DR)