CULTURE
Auxerre cède aux arts de la rue avec le Festival des Rues Barrées
le lundi 20 août 2018, 09:05 - CULTURE - Lien permanent
La parade finale de deux journées de productions d'arts de la rue, d'arts populaires (21 compagnies), fut époustouflante, dimanche soir, place du Maréchal-Leclerc, bondée de monde, assis sur le macadam, ou sur les escaliers rebords de fenêtres, debout massés les uns contre les autres et beaucoup d'enfant aux premiers rangs. Le spectacle proposé par Cirque la Compagnie et ses quatre jeunes comédiens fut simplement beau et touchant. Le tourbillon de la vie. La Maman des poissons de Bobby Lapointe. Et l'Estaca qui vous file des frissons révolutionnaires. Ces chansons vont bien au-delà des mots et des mélodies
La déambulation des poules câlines
La première édition du festival Rues Barrées a attiré les curieux, samedi, dans les rues du centre-ville d'Auxerre.
Les festivités ont débuté avec une première déambulation de poules géantes, s'arrêtant picorer et faire quelques câlins aux passants.
Les animations se sont ensuite enchaînées, toute la journée. Dix spectacles et 26 représentations au total, pendant les deux jours.
Samedi, il était difficile voire impossible de se frayer un passage sous l'horloge.
Les enfants ont participé à la fête avec la déambulation de restitution des ateliers Lézards des arts.
Les animations diverses se sont prolongées tard le soir. Dimanche, les spectacles ont repris à 15 heures.
La parade finale, l'Avis Bidon, par les quatre comédiens de la fameuse Compagnie le Cirque, seul spectacle unique de ces deux journées fortes, a réuni beaucoup de monde place du Maréchal-Leclerc.
Un spectacle sportif, acrobatique, pleine d'humour, un spectacle chanté, déclamé, en musique, qui a conquis la foule, enfants et adultes.
Ce cirque promeut un rapport direct avec l’auditoire. Les artistes sont maitres de l’univers musical, de leur corps et des risques qu’ils leur font prendre. Tout cela afin de plonger le public dans leur propre monde. Bingo
On a donné le nom "Rues Barrées" car c'est dans l'idée que les animations sont complètements folles, complètements barrées. C'est deux jours de folie dans la ville, explique Thierry Creteur, directeur du service culture, sport et événements à la ville d'Auxerre
Dans cette époque qui accorde tant de crédits aux injustices sociales, les rêves de révolte et de bonheur semblent bien dérisoires
Samedi après-midi, beaucoup de monde aussi
Bonjour .... le courant passe
Commentaires
Je suis d'accord avec Morvan89, Kevin aimerait que personne ne s'amuse. Donner de la joie et du partage aide aussi à passer les moments difficiles. On ne peut vivre moroses sous tous les angles. Quant aux moyens, si on les a ou pas, vous avez vu le budget? Moi non plus. Et on peut imaginer qu'il en passe dans des rubriques qui n'apportent ni joie ni détente.
Kevin le rabat-joie.
Pourquoi ces reproches alors que ces deux jours de plaisir partagé dans cette bonne ville d’Auxerre, plutôt triste en général, ont été un véritable événement culturel proposé à tout un chacun(e), y compris aux plus modestes ?
Félicitations à l'équipe municipale sous la conduite du premier édile M FEREZ et à l'initiateur de ce festival des Arts de rue qui n'est en poste que depuis un an mais qui aura marqué l'année 2018 mais surtout à tous les artistes gais, dynamiques et créatifs du 18 et 19 Août 2018
.L'habileté,le rayonnement,l'humour de ces artistes de rue étaient formidables! Preuve que nos jeunes femmes et hommes animés d'envie et de réalisation ont encore une vraie créativité artistique et une vraie persévérance dans leur apprentissage pour parvenir à mêler grâce et humour ou maîtrise corporelle avec paroles et chansons, avec les spectateurs étonnés de pouvoir participer au spectacle avec plaisir et bonheur.
Parvenir comme Annabelle Froment à créer une chorale avec une multitude de spectateurs,en créant du lien, et tout en humour ,sur une création de texte ,était féérique tout comme l'harmonie,les enchaînements aériens et comiques du dernier spectacle!
Nombre d'Auxerrois ravis ne souhaitent qu'une chose:être là l'an prochain et pouvoir être encore proche de cette" Piste aux étoiles" dans ces "Rues barrées"
piétonnières... Au fait pourquoi ne pas l'étaler sur 4 samedis marquants ainsi les 4 saisons au lieu de 2 jours successifs en plein été?
Et hop, un beau week-end de balades dans la ville, grâce aux impôts des auxerrois. La ville trouve toujours de l'argent pour des manifestations gratuites (cf. le gouffre catalpa), afin de distraire la population... et comme à Gênes de ne pas avoir les moyens, d'entretenir le patrimoine et les équipements publics.
La ville dit que les équipements sont surdimensionnés pour une ville de la taille d'Auxerre (- 5 000 habitants sous les mandat du maire), mais de l'argent a été trouvé pour ce festival, alors que dans le même temps les budgets des associations sont réduits, réduits, réduits...
Un peu de com et on donne du rêve aux gens.... hop, on prépare une réélection?
Avons-nous les moyens de faire cet événement "gratuit", même les artistes en ont eux-même été surpris, ils l'ont quasiment tous rappelé à chaque spectacle!
Un peu de vie dans cette ville, dans ce beau week-end et on leurre les gens.
Il est vraiment dommage que la culture soit l'alibi du populisme. Vraiment dommage!
2 jours de distractions et puis vache maigre le reste de l'année pour les bénévoles des associations qui triment, les infrastructures qui souffrent et se dégradent...
U-R-G-E-N-T, festival à ne pas renouveler! Dès 2020?