La Marche pour le Climat du 8 septembre à Paris et dans des dizaines d’autres villes a été un moment fort de mobilisation citoyenne face à l’urgence climatique. Des hommes et des femmes, de tout âge, dans une ambiance civique, familiale et joyeuse, avec des pancartes et des slogans improvisés et originaux ont manifesté leur profonde inquiétude concernant cette menace qui grandit, et dont les effets vont impacter de plus en plus la vie sur cette planète.

1) Dans un monde global, le changement climatique impacte tout le monde, il est l’affaire de tous
Dérèglement climatiques, biodiversité en danger, gaspillage énergétique, scandales alimentaire ont provoqué un réveil des consciences. Il ne s’agit plus d’un péril lointain mais d’une réalité chaque jour plus tangible : cela devient un problème concret. C’est le moment de se faire entendre. En tant que citoyens, consommateurs et producteurs, nous pouvons déjà au niveau individuel, adopter des modes de vie moins énergivores, moins polluants et plus respectueux des autres êtres vivants. Mais les responsables politiques, les élus ont la mission de définir le cadre politique, social et économique dans lequel les choix individuels se font. Ils peuvent largement faciliter la transition vers une société zéro carbone ou ils peuvent rendre cette tâche quasiment impossible

2) Il est temps d’agir
Après le cri d’alarme de 700 scientifiques ayant signé l’appel à la transition vers une société sans carbone, ces marches citoyennes sont à la fois un appel à l’action destiné aux représentants politiques et l’expression d’une prise de conscience de la gravité et de l’urgence à agir contre le changement climatique. Ce dernier est déjà en marche, mais ce qui peut encore être évité, ce sont les scénarios les plus extrêmes. Le dernier rapport du Giec (8 octobre 2018) décrit la bataille terrible que nous devons mener. Chaque dixième de degré de réchauffement compte. + 1,5 °C, + 1,8 °C ou + 2 °C… les conséquences pour la biodiversité, pour les humains, ne seront pas les mêmes. Ce rapport du Giec nous place devant un choix historique. Soit nous continuons comme aujourd’hui, et devrons répondre de notre inaction devant les prochaines générations, qui vivront progressivement un enfer climatique. Soit nous engageons dès maintenant un changement massif et immédiat. C’est notre choix. Cette mobilisation est un appel des consciences pour réclamer un changement profond dans l’organisation de nos modes de production, de consommation. Nous voulons des villes et des villages qui tiennent compte de la biodiversité, de la nature et de l’eau, d’une autre manière de construire, d’habiter, de travailler, de nous déplacer et d’agir dans nos vies quotidiennes.

3) Un appel citoyen national
Voilà pourquoi nous appelons avec plus de 60 associations à cette mobilisation le 13 octobre. Nous invitons tous les Auxerrois et habitants de notre département à venir témoigner le samedi 13 octobre à 16h devant la maire de leur engagement pour une transition énergétique qui permette d’engager au-delà des discours un véritable plan national de sobriété et d’efficacité énergétique qui permettent d’abandonner les énergies fossiles et de mettre en place un bouquet d’énergies renouvelables au service de l’intérêt général. N’attendons pas la catastrophe, prenons notre avenir en main, c’est aujourd’hui que demain se fait.
Premiers signataires de l’appel :


ADENY. ARPENT. Françoise Leclerc du Sablon (ATD Quart Monde Yonne). Didier Serra (Jour de la Terre à Auxerre). Brigitte Suzeau (LDH Auxerre). Guy Hervé (LPO 89). Claude Grosset, Pascal Paquin (Militants associatifs). Denis Roycourt (RADD).