De l'espoir et de la construction, l'AJA est objectivement passée au désespoir et à une forme de déconstruction.

Les acteurs principaux sont en situation d'échec et mat, et c'est bien cela le problème : ils ne le sont pas. Encore.

Pablo Corréa, entraîneur presque mythique de Nancy, absorbé par la Lorraine, a rompu. Il est le premier à avoir observé et constaté qu'il n'avait plus prise sur le vestiaire, c'est-à-dire le groupe de joueurs qui a été réduit cette saison, à sa demande, afin d'avoir une groupe plus proche et compact.

Autrement dit, cela fait trois ou deux matchs qu'il ne maîtrise plus du tout. À preuve affligeante, ses dernières déclarations devant la presse, vendredi soir après le match AJA-Paris FC. Qui consomme l'affaire, hélas.

C'est fini et c'est évident.

Alors comment les choses vont-elles se passer ?

Francis Graille le président va-t-il en tirer les conclusions et va-t-il se séparer du coach Corréa ?

Rien n'est moins sûr.

Et c'est là le problème.

Graille ? C'est lui qui a fait venir Gilot qu'il a ensuite congédié. Peut-il sérieusement sans se déconsidérer, se séparer de Pablo Corréa ?

Et James Zhou, qui a choisi Francis Graille, peut-il accepter l'inacceptable sous peine de se déjuger lui-même ?

Le serpent se mord la queue. L'AJA est dans une impasse. Et elle est paralysée.

Le seul rayon de lumière est exprimé par le capitaine Adéoti, celui-là même qui a évoqué le sentiment de honte qui l'habite lui et le vestiaire ...

L'homme, de qualité, explique que c'est une chance pour Auxerre de rencontrer Nice, mercredi, en Coupe de la Ligue, puis après, le leader Metz.

Quiconque dirait le contraire, pour signer et souligner le naufrage de l'AJA.

Paralysie objective contre instinct de survie.

 

Pierre-Jules GAYE