POLITIQUE
Les libertés publiques menacées par une proposition de loi anti-casseurs
le mardi 29 janvier 2019, 16:35 - POLITIQUE - Lien permanent
Interview d'Emmanuelle Gave, directrice de l'Institut des Libertés, avocate et militante à Debout la France. L'avocate est venue à Auxerre pour la traditionnelle galette des rois et la préparation des élections européennes. Questions sur la loi anti-casseurs en préparation qui met en cause et menace les libertés publiques. Emmanuelle Gave évoque aussi les lois bioéthiques et leurs évolutions
Reprise à son compte par le gouvernement pour enrayer les violences lors des manifestations, la proposition de loi LR "anticasseurs" est au menu de l'Assemblée mardi et mercredi. Certaines mesures sont particulièrement controversées : environ 200 amendements ont été déposés.
Durcir les sanctions contre les casseurs sans entraver la liberté de manifester, est-ce possible ?
Le texte pour la gauche serait "liberticide", alors que la droite voudrait quant à elle aller plus loin.
Issue de la droite LR, adoptée en première lecture au Sénat, et annoncée le 7 janvier par Edouard Philippe, la loi dévoilée ce mardi prévoyait initialement la création d'un nouveau fichier national, comme il en existe un pour les hooligans interdits de stade depuis 2007.
Seulement voilà, cette idée a fait grincer des dents au sein de la majorité.
Les députés Aurélien Taché et Paula Forteza ont par exemple demandé la suppression de cette mesure qui "fait courir un risque d’inconstitutionnalité".
In fine, à l'initiative de la rapporteure Alice Thourot (LREM), les députés ont revu et corrigé le dispositif en commission : pas de fichier dédié, mais une inscription des seules interdictions judiciaires de manifester au fichier des personnes recherchées (FPR).
Il reste que le plus gros point semble être le recours aux préfets, sur décisions administratives, de ficher les gens alors que ce pouvoir appartient au judiciaire. Le principe de séparation des pouvoirs serait dans cette hypothèse bafoué.
L'une des mesures du texte consiste à interdire aux manifestants d'avoir le visage même "partiellement dissimulé". Cette mesure est jugée "liberticide" par certains. "Ce qui est liberticide, ce sont les casseurs", estime Thomas Toussaint, délégué national Unsa Police.
Emmanuelle Gave, directrice de l'Institut des Libertés devant le Palais de Justice d'Auxerre (DR)
Commentaires
Ce matin à 7h du matin nouvelle perquisition de 5 heures au domicile de Manuel Bompard de LFI:il s'agit pour le pouvoir en place d'inquiéter et de salir un de ses principaux adversaires.En réalité ce qui est reproché à Manuel Bompard c'est d'avoir dit avec une grande lucidité la réalité qui menace aujourd'hui la France:l'inquiétante dérive autoritaire du pouvoir macronien.On n'a pas le droit d'exprimer librement des opinions contraires à la propagande d'Etat du pouvoir macronien.De nombreux manifestants ont été durement réprimés voire même estropiés/mutilés pour avoir eu le courage de dire tout haut ce que beaucoup osent à peine murmurer tout bas…Mediapart en a fait les frais.Le gouvernement italien en fait les frais puisque l'ambassadeur français à Rome vient d'être rappelé.On ne critique pas impunément le gouvernement français dont les résultats,dans tous les domaines,sont proches de la nullité.Pourtant 2/3 des Français soutiennent le mouvement des Gilets jaunes tandis qu'1/3 des Français seulement appuient le gouvernement macron.Pendant ce temps le voyou Benalla mène la vie de château et tente,avec son comparse Crasse,de détruire les preuves qui l’accablent.Pendant ce temps le président de la République organise à grands frais aux quatre coins de la France de nombreuses réunions publiques lui permettant de diffuser sa propagande.Tous les moyens de l'Etat sont mises au service d'élites dirigeantes aux abois qui ne semblent reculer devant rien désormais pour se maintenir au pouvoir.Ces élites sont illégitimes!Exigeons leur démission !