Après les attentats de l'année 2015, on a très souvent entendu dire : il faut continuer de vivre comme d'habitude. Opposer le goût des loisirs et de l'amusement à la terreur. Résistance, courage.
 
Oui. Sauf qu'on s'y habitue et qu'on ne peut plus s'en satisfaire.
 
C'est vrai. Il y a les résistants et les autres. C'est comme ça. Irrationnel. L'Histoire en témoigne, en offre des témoignages au fil des siècles.
 
De tout temps, l'homme est un barbare en puissance. Sa civilisation a permis à beaucoup de reléguer par la raison, la connaissance et la volonté, les pulsions barbares violentes qui habitent chacun d'entre nous.
 
Nous savons que le processus de violence est permanent dans le monde et que cela va continuer car ainsi aussi en va-t-il de la nature humaine.
 
Que peut-on contre la folie humaine ? Faut-il mettre en place un État totalitaire, forme ultime de la folie absolue ...?
 
Enfermer les fous ne semble pas une solution d'autant que les degrés de la folie distinguent les humains, chacun étant unique.
 
Aujourd'hui, dans notre société de spectacle et de paraître, où l'individu est devenu la star qui fait tourner le système et le business, personne ne peut empêcher un individu de commettre un acte terroriste. Pas besoin d'armes. Un camion suffit à aplatir la foule, où qu'elle se trouve. Faut-il interdire les camions, puis les voitures et les motos ?
 
Nous sommes témoins de plusieurs violences radicales, notamment l'abandon terrible des migrants sur nos sols européens ou à nos frontières et encore la famine et la pauvreté qui tuent massivement sous nos yeux de consommateurs mondiaux d'images et d'infos.
 
On ne peut plus se laver les mains de ce qui nous dérange et contrarie notre petit mode de vie confortable fait de nos petites habitudes et de nos droits acquis. La compassion va-t-elle, en substitution,  être récupérée définitvement par nos réseaux sociaux imaginatifs ?
 
Nous sommes tous concernés à l'échelle de la planète car c'est une guerre globale et totale dont il est question.
De nouvelles réflexions, de nouvelles réponses, de nouveaux modes de résistance civile se profilent dans le champ des possibles.
 

Il a fallu attendre 1793 pour que les documents officiels de la jeune République Française s’ornent désormais de la formule « Unité, Indivisibilité de la République – Liberté, Egalité, Fraternité, ou la Mort ». Tout un programme, on en conviendra. Universel, généreux. Offensif. Sans concession.


Pierre-Jules GAYE



 

 

IL IGNORAIT LA DOUCEUR D'UN SOIR D'ÉTÉ ...

 

Dans Les Mains sales de Jean-Paul Sartre, Hoederer s'adresse ainsi à Hugo : " Quelle rage avez-vous tous de jouer aux tueurs ? Ce sont des types sans imagination : ça leur est égal de donner la mort parce qu'ils n'ont aucune idée de ce qu'est la vie. Je préfère les gens qui ont peur de la mort des autres : c'est la preuve qu'ils savent vivre. "

Le bourreau de Nice ignorait assurément ce qu'est la vie sur terre, puisque, comme tout fanatique, il avait abandonné l'ici-bas pour l'au-delà.

Il ignorait la douceur d'un soir d'été, où, réunis pour célébrer la Fête nationale, Français et touristes étrangers venaient contempler les éclats d'un feu d'artifice.

Il ignorait ces joies saines comme il ignorait la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen que l'on vient justement célébrer un 14 juillet.

Il ignorait, tandis que, nous, nous savons. Nous savons ce qu'est vivre et nous savons ce qu'est l'horreur de mourir pour être libres, français et laïcs.

Cette connaissance est ce qui doit nous unir, aujourd'hui, pour continuer de lutter contre l'obscurantisme et le fanatisme.

 

Guy FÉREZ



QUAND TES YEUX SE SONT FERMÉS ...

Sur la baies des anges, des anges s'en sont allés .
C'eut pût être, toi, moi, nous ,
ce furent eux, ces victimes innocentes, ces vies brisées, dans une foule en liesse ,un jour de fête nationale.

A quoi as-tu pensé petite brunette aux yeux azur, ta petite main serrée dans celle de ta mamie qui t'emmenait manger une glace après le feu d'artifice, quand le mal t'as arraché à la vie ?

A qui en as-tu voulu jeune mère avec tes 3 bambins, quand impuissante, tu n'as pu protéger les tiens face au camion d'une bête immonde qui vous a roulé dessus ?

T'es-tu souvenu des jours heureux, homme au tempes grisonnantes, quand ta vie a défilé devant tes yeux ?
Cette époque où la France une et indivisible ne tremblait pas devant un ennemi aussi ignoble qu'imprévisible ...

BARBARES JE VOUS HAIS ...

Nous avons mal , mais nous ne cèderons pas....

Vous n'arriverez pas à faire plier un peuple, vous n'arriverez pas à nous diviser pour mieux régner ...

Mais plus que tout, ces horreurs m'imposent une dignité qui ne saurait souffrir aucun commentaire politique, là où seuls le respect et l'union fassent à l'adversité devraient avoir leur place .

Mes pensées et mes prières vont pour les victimes et leurs proches, mais aussi pour chaque français qui dans son coeur souffre à chaque fois un peu plus devant la barbarie qui fauche des Hommes de notre Nation.

Restons FORTS , FIERS et UNIS ...
 

Valérie LEUGER