Le mouvement de grève des facteurs enclenché le 28 décembre, que d'aucuns pensaient qu'il s'enliserait et tournerait court, semble être reparti de plus belle, mardi matin, lors de l'assemblée générale tenue devant le contre postal de la rue Henri Dunant.

Dans la foulée, les postiers sont allés au centre ville devant le bureau central de la poste où a été mis en place un barrage filtrant de la circulation. Les facteurs ont fait signer des pétitions aux automobilistes et passants, pendant qu'une nième entrevue entre le chef d'établissement et des facteurs se déroulait dans les locaux.

Quels sont les éléments nouveaux ?

Le direction n'a pas modifié d'un iota sa position, sinon qu'elle s'est enfin décidée à communiquer après un silence assourdissant et méprisant. Mardi matin, le chef d'établissement qui exécute les directives ordonnées par le Centre des opérations à Dijon, était l'invité de France Bleu Auxerre. Il a en substance affirmé que la réorganisation était indispensable et justifiait la suppression de 4 tournées (de 42 à 38 tournées). Il a aussi précisé que le surcroît de charge sur les tournées était estimé à 20 minutes de travail supplémentaire par facteur. Rien de nouveau donc que l'on ne sache déjà.

L'intérêt de la communauté

L'élément nouveau, c'est que la grève des facteurs prend une tournure politique, au sens noble du terme. Les élus s'en mêlent dans le but de conclure un accord au plus vite, dans l'intérêt de la communauté. Cela passera-t-il par la nomination d'un médiateur comme le demande l'intersyndicale confrontée à une direction jugée "autiste" et "bornée" ? Cela passera-t-il par des pressions politiques au plus haut niveau ? A suivre.

Les facteurs Auxerrois sont prêts à concéder une réduction de deux postes (2 tournées), mais pas quatre. La direction reste sur ses positions : c'est 4 suppressions, point barre, circulez, il n'y a rien à voir.

VIDEO du rassemblement mardi matin devant la poste

Les points de vue de Guy Férez, maire d'Auxerre et de Guy Paris, conseiller général, et le témoignage d'un facteur de terrain