Il est 17h30 ce mardi lorsque, place Saint-Amâtre, le temps se fige. Il y a 70 ans, le camp d'Auschwitz était libéré. Il y a 70 ans, les déportés sortaient, la peau sur les os, le regard vide et les lèvres gercées par le froid.

Aujourd'hui, certains étaient bien au chaud chez eux. Aujourd'hui, on est allé au travail. Aujourd'hui, on a souri, on a ri. Certains ont oublié, d'autres ont eu une pensée pour ces millions de disparus et ces centaines ayant survécus.

Peu à peu, des élèves volontaires du lycée Fourrier d'Auxerre ont défilé, une rose rouge à la main, près du monument des déportés et des fusillés. Chacun d'eux s'est posé près d'une stèle et n'a plus bougé. Un groupe de quatre a lu, avec émotion et vie, des écrits des auteurs de l'époque.


« Lorsque les nazis sont venus chercher les communistes,
je n’ai rien dit,
je n’étais pas communiste.

Lorsqu’ils ont enfermé les sociaux-démocrates,
je n’ai rien dit,
je n’étais pas social-démocrate.

Lorsqu’ils sont venus chercher les syndicalistes,
je n’ai rien dit,
je n’étais pas syndicaliste.

Lorsqu’ils sont venus me chercher,
il ne restait plus personne
pour protester », 
Martin Niemöller.

 

Ces mots prononcés résonnent encore dans les têtes de chacun. Dans les têtes des policiers, des militaires, des lycéens, des civils, des membres du Conseil municipal et de M. le maire. Les visages sont fermés, le regard est perdu. Chacun sait l'horreur qui, fût un temps, a été. Chacun sait que, pour l'éviter, il ne faut pas oublier et commémorer.

 

Marion Bordier

 

 

Cérémonie pour la journée européenne de commémoration de l'Holocauste et de prévention des crimes contre l'Humanité

 

Le maire Guy Férez était présent à la cérémonie de commémoration de l'Holocauste

 

Mme Bellu, professeur au lycée Fourrier d'Auxerre

 

Andréa, élève en première ES au lycée Fourrier d'Auxerre