L'investisseur irlandais a déposé un plan au tribunal de commerce de Joigny pour reprendre et développer la société productrice de confitures bio, en redressement judiciaire depuis le 14 février 2007, qui jouxte le golf du même nom

Des jus de fruits s’ajouteront aux confitures. Il s’agit d’un plan de continuation par lequel le groupe irlandais s’engage à régler 100 % des créances et à reprendre l’intégralité du personnel. Il deviendrait l’opérateur et le distributeur des produits du domaine de Chassy essentiellement dédié à la culture et à la fabrication artisanale de confitures labellisées biologiques. 35 hectares de vergers sont exploités en rotation sur place ainsi qu’une petite dizaine d’hectares en Provence, où mûrissent des abricots. Tous les fruits sont cultivés selon les règles de l’agriculture biologique. Le groupe irlandais spécialisé dans l’investissement immobilier compte parmi ses activités de diversification, des golfs notamment Clément-Ader à Gretz Armainvilliers (77) mais aussi une usine de production de jus de fruits biologiques en Irlande. Il souhaite développer cette filière et est en quête de domaines de production artisanale répondant aux normes.

Jugement en février

Le tribunal de commerce de Joigny doit se prononcer, au mois de février, sur l’avenir de la SARL Les confitures du Roncemay, à Chassy. Cette société, filiale de la Société des produits des Domaines détenue à 60 % par la société Phil et Phil et à 40 % par la société des Domaines du jovinien François Schneider, était gérée par Philippe De Sauvan d’Aramon avant la désignation d’un administrateur judiciaire. Créée le 29 janvier 1998, pour compléter l’exploitation du golf (matériel et jardiniers), la confiturerie avait développé son activité en trouvant des débouchés au Japon et aux Etats-Unis, avant d’être reprise par la société Phil et Phil qui devait développer l’activité mais s’est trouvée confrontée à des difficultés, jusqu’au dépôt de bilan, en février 2007. La dette s’élève à 1,8 millions d’euros. Rappelons que le groupe irlandais avait proposé une offre de rachat légèrement supérieure (5 millions d’euros) pour la reprise du domaine golfique et hôtellier du Roncemay suspendu à une liquidation judicaire. Sa proposition n’avait pas été retenue au profit du groupe danois Firstline Estates, nouveau propriétaire du golf, qui présentait, selon le tribunal, de meilleures garanties financières et qui a conclu avec le vendeur Marc Meneau, patron de la Société des Domaines de l’Espérance et du Roncemay, aujourd’hui démantelée. L’entreprise du chef étoilé avait été placée en liquidation judiciaire par le tribunal de commerce d’Auxerre, en janvier 2007, en raison d’un passif de l’ordre de huit millions d’euros, un jugement suspendu par l’appel interjeté par le restaurateur et le parquet d’Auxerre. La Société des domaines de l’Espérance et du Roncemay (SDER) est née en juillet 2004, de la fusion de deux sociétés : la Société hôtelière de Saint-Père, que présidait Marc Meneau, et la Société des Domaines, présidée par l’industriel François Schneider, créateur du golf du Roncemay et du domaine du même nom.