Le Sénonais Edouard Ferrand le patron du front national dans l'Yonne reprend du poil de la bête. On l'a entendu, ce matin, sur France Bleu Auxerre tout ragaillardi. A la veille des élections régionales, au mois de mars, c'est inespéré. Pourquoi ?

Le débat sur l'identité nationale intité par Nicolas Sarkozy et son ministre  Erci Besson qui se targue d'avoir renvoyé 29 000 immigrés en 2009, galvanise le FN. Jean-Marie Le Pen, le vieux leader frontiste s'est félicité du débat sur l'identité nationale: il estime qu'il relancera son parti et juge qu'il sera en mesure de se maintenir au second tour dans dix à douze régions.

L'identité nationale est une fiction, elle n'existe pas. L'évoquer est vulgaire et inintelligent. La France au sens où on l'entend communément, est une province tout au plus, d'espaces divers et plus vastes. La réduire à Lascaux ou aux Gaulois - dont César a écrit que les Belges étaient les plus braves - relève de la niaiserie et de la bande dessinée.

Plus fondamentalement,  nous partageons ce sentiment diffus que, dans cette affaire d'identité nationale, autre chose est en jeu qui nous dépasse et nous requiert : le salut d'une certaine idée de la France et du monde face à un pouvoir qui, l'abaissant et l'humiliant, nous fait honte.

Le refus s'impose de ne pas cautionner une machine de division et d'exclusion. Pour la première fois depuis 1944-1945 s'énonce, au sommet de la République, l'idéologie de la droite extrême, celle qui fut au pouvoir avec Philippe Pétain sous Vichy,

                                                                                                                                                                                                          P-J. G.