(DR) Diaby, un cocktail d'abattage, de puissance et d'agilité lié à de grandes qualités techniques

Préféré à Malouda par Domenech pour renforcer la récupération en milieu de terrain, Abou Diaby semble devoir s'imposer comme une pièce maîtresse incontournable en équipe de France. A 24 ans, le seul célibataire de la bande des Bleus, a été impressionnant par sa puissance et son abattage.

Ce Parisien originaire d'une famille ivoirienne, fut pensionnaire à l'INF (institut national du football) et sous contrat avec le PSG en équipes de jeunes. Son altercation avec Ben Arfa à Clairefontaine visible sur Daimymotion (voir la vidéo ci-dessous) le fit connaître en lui assurant une publicité dont ce seraient bien passés les éducateurs de football.

Daniel Rolland, directeur du centre de formation et recruteur de l'AJA, pistait ce jeune talent dans lequel pour lequel il entrevoyait un avenir prometteur. C'est ainsi qu'il signa à Auxerre, fin 2002, avec l'accord de son père.  Alors que les responsables du centre de formation parisien souhaitaient le conserver, le service des ressources humaines du club a trop tardé à envoyer à ses parents une lettre d’engagement. N’ayant pas ce courrier le 30 avril, le gamin d’Aubervilliers s’est donc retrouvé libre et a signé Auxerre.

Diaby a joué à Auxerre dans l'équipe de Christian Henna, championne de France des 16 ans, puis avec Laurent Lesgent en moins de 18. Bernard David le lança à moins de 17 ans en CFA, à Calais. De nombreuses blessures ont retardé son éclosion en professionnel.

Santini ne faisait pas jouer Diaby

Il ne devait pas rester longtemps à l'AJA et ne put vraiment éclore en équipe fanion de la Ligue 1, car Jacques Santini, l'entraîneur de l'époque, ne le faisait pas jouer. Santini l'ex-sélectionneur de l'équipe de France avait succédé à Guy Roux quatre jours après l'annonce brutale de retraite de ce dernier, au soir de la finale gagnée de Coupe de France.

C'est Gilles Grimandi qui l'a arraché à l'AJA pour le faire signer, début janvier 2006, à Arsenal. Gérard Bourgoin, le négociateur des transferts de joueurs avec Jean-Claude Hamel, a vendu ce jeune espoir qui ne s'était pas encore vraiment imposé puisqu'il n'avait disputé que cinq matches professionnels, pour 7 millions d'euros... plus des bonus, soit environ 10 millions d'euros, selon Daniel Rolland.

Guy Roux regrette que l'AJA l'ait vendu deux ans trop tôt. Il faut dire qu'Arsenal et Chelsea voulaient ce garçon et qu'il est difficile de résister à la pression de ces grands clubs prestigieux.

Ah, si seulement Jacques Santini l'avait intégré dans l'équipe une... L'histoire se serait-elle écrite de la même manière ?

La conférence de presse d' Abou Diaby à Knysna, après le match nul des Bleus contre l'Uruguay