Les Bleus ne sont pas tout à fait sortis, mais presque. Il faudrait un miracle et le sens de l'honneur. Ils n'ont plus leur destin en mains.

Même en cas de succès contre les Bafana Bafana, un nul entre l'Uruguay et la sélection de Javier Aguirre les éliminerait. Si par bonheur, Mexique-Uruguay donne un vaincu, il faudra alors que l’équipe de France puisse revenir à égalité à quatre points avec l’une des équipes en gagnant mardi soir. Mais c’est encore insuffisant. Les Bleus doivent également rattraper une différence de buts très défavorable (+ 3 pour l’Uruguay, +2 pour le Mexique et – 2 pour la France). Bref en cas d’une défaite 1-0 du Mexique la France peut se qualifier en passant un 3-0 à l’Afrique du Sud (voir règlement de la FIFA pour départager deux équipes ex-aequo). Autre scénario possible, le Mexique écrase l’Uruguay 4-0 et la France domine l’Afrique du Sud 2-0. Le hic, c’est que tous ces cas de figure exigent… que les Bleus fassent enfin trembler les filets adverse

Bien joué de la part des Mexicains qui ont bien mérité leur victoire.

Rien à dire de plus. Maintenant, on a hâte d'entendre Domenech...et surtout de voir Laurent Blanc sur le banc !

Le film

La France s'est inclinée 2-0, jeudi à Polokwane, face à des Mexicains supérieurs dans le jeu et méritants. Dépassés, sans imagination, les hommes de Raymond Domenech ont laissé dans le froid de Polokwane une bonne part de leurs chances de qualification pour les huitièmes de finale.

Le changement tactique opéré par Raymond Domenech n'a donc pas porté ses fruits. Anelka, remplacé à la pause par Gignac, s'est évertué à n'en faire qu'à sa tête, désertan plus qu'à son tour la pointe de l'attaque. Sa relation avec Ribéry, placé en meneur de jeu, ne s'est pas avérée plus fructueuse que celle qui l'unit à Yoann Gourcuff, le sacrifié du coup d'envoi. Seul Florent Malouda a su se mettre en évidence dans le marasme offensif des Bleus. Les Mexicains avaient, eux, décidé de conserver leur trio d'attaque, Giovani, Franco et Vela (remplacé sur blessure à la 29e minute par Barrera). Et c'est un autre attaquant, Javier Hernandez, entré en jeu à la 55e, qui a débloqué la rencontre en faveur de son équipe.

D'entrée, les coéquipiers du capitaine Marquez se montraient les plus dangereux, se procurant plusieurs situations de buts. Dès la 3e, Giovani, signalé hors jeu, frappait le poteau de Lloris. Dans la foulée, le Gunner Carlos Vela se présentait légèrement excentré face au gardien français et ne cadrait pas sa tentative (9e). L'avant-centre mexicain Franco gênait considérablement la charnière centrale de l'équipe de France, Abidal-Gallas, souvent dominée dans le jeu aérien. Et Sagna était largement débordé par les montées du latéral gauche, Salcido. Ainsi, à la 26e minute, ce dernier crochetait Sagna et profitait de l'attentisme de Gallas pour inquiéter Lloris, solide sur ses appuis. La défense française ne montrait pas des signes encourageants et le score nul au repos était flatteur. Côté français, seul un coup-franc de 35 mètres de Ribéry était capté par Perez après pusieurs rebonds piégeux (6e).

Le sentiment d'impuissance des Bleus était éclatant. Et l'on commence à se demander si les éternels débats sur le choix des hommes n'est pas stérile. Malgré les entrées en jeu de Valbuena à la place de Govou et de Gignac à la place de Anelka, les Français n'ont jamais paru en position d'inquiéter le gardien mexicain. Le Mexique imposait son empreinte collective sur le jeu, une domination qui finissait par payer sur une erreur individuelle. Abidal jouait le hors-jeu à contre temps, laissant Javier Hernandez défier Hugo Lloris et le battre avec un sang-froid étonnant (63e). Loin de protéger cet avantage, les joueurs de Javier Aguirre continuaient à pousser. Une accélération de Barrera laissait sur place Evra et Abidal. Ce dernier ne pouvait que faucher le jeune mexicain en pleine surface. Le penalty, indiscutable, était transformé par le vieux briscard Blanco (78e).