Le stade Abbé-Deschamps était plein à craquer et chaud bouillant. Il n'allait pas être déçu par une première mi-temps enlevée où Auxerre aurait pu prendre l'avantage rapidement.

Les joueurs de Jean Fernandez étaient les premiers à mordre dans la partie. Dès la 4e minute de jeu, Oliech devançait Casillas sorti de façon pour le moins hasardeuse, mais le ballon qu'on crut qu'il allait mettre au fond des filets, accéléra au rebond et sortit du champs de jeu. Le Real petit à petit s'installa dans le camp auxerrois tricotant un jeu trop latéral, sans percussion face à un jeu défensif auxerrois de qualité. Chafni sauva un ballon sur sa ligne (15) et Diarra vendangea un tir alors qu'il était en bonne position. Propriétaires quasi-exclusifs du ballon durant le match, les Madrilènes ont rarement su quoi en faire. Et Auxerre s'enhardissait.  A l'image de Ndinga qui a vu sa tête décroisée filer à deux doigts du but (25e) ou de Pedretti, dont la frappe de l'extérieur du droit a obligé Casillas à s'employer (44e). Mais c'est Marcelo sur une ouverture magnifique de Xabi, qui s'était créé la meilleure occasion face à un Sorin impeccable (35e).

Le tournant du match

Jelen remplaça Contout en seconde période et les contres auxerrois devinrent plus percutants. Deux fois Jelen, incisif, échappa à ses défenseurs au marquage dans l'axe, mais le Polonais à bout de course, ne peut véritablement armer son tir qui passa à côté de la cage de Casillas.

Auxerre poussait par coups de boutoir et pensa avoir réussi sons coup lorsque à la 79e minute, un centre d'Alain Traoré fut dévié par Pépé pressé par Jelen sur ... le montant gauche de Casillas qui était battu. C'était la folie dans le stade debout.

Et puis survint en fin de match ce fait de jeu décisif. L'arbitre M. Larsen jugea qu'il n'y avait pas main de Sergio Ramos au départ de l'action amenant le but. Alors que les images montrent clairement la faute de main. Ramos eut droit a un régime spécial puisque l'arbitre le laissa commander les positions de hors jeu aux assistants.

Sur ce coup là, les Auxerrois s'étaient arrêtés un instant (de trop) la faute de main paraissant évidente. Cette seconde permit au virevoltant Di Maria de se démarquer au second poteau pour fusiller d'une reprise fouettée, le pauvre Sorin, impeccable d'une bout à l'autre de ce match.

LE JEU

Auxerre et son 4-5-1 de fer a attendu et longtemps tenu bon. La formule imaginée par Fernandez était gagnante.  Mais l'AJA a fini par craquer et perdre ce point qu'elle méritait et qui aurrait été bénéfique alors que le début de saison ressemble à un chemin de croix. On pourra toujours ergoter et dire qu'Auxerre n'a pas fait preuve d'une ambition folle et qu'on gagne rarement en jouant dans son camp. C'est vrai. Mais dans ce cas de figure, il faut être capable de planter l'adversaire en contre. Auxerre sait le faire. Contre le Real cela a failli marcher.

AUXERRE

Sorin : 7
Hengbart : 5
A.Coulibaly : 8
Grichting : 7
Dudka : 6
Pedretti (cap) : 5
N'Dinga : 7
Chafni : 6
(Quercia, 88eme)
Contout : 3
(Jelen, 46eme : 4
) Langil : 4
(A.Traoré, 78eme)
Oliech : 5

REAL MADRID

Casillas: 4
Arbeloa : 5
Sergio Ramos: 6
Pepe: 5
Marcelo: 5
L.Diarra: 6
(Di Maria, 74eme)
Khedira: 4
Xabi Alonso: 5
Higuain: 3
(M.Diarra, 86eme)
C.Ronaldo: 5
Benzema : 5
(Özil, 58eme)