Il s'agit notamment de faciliter l'accès aux soins pour les personnes les plus isolées. C'est la ministre de la santé Roselyne Bachelot qui l’a annoncé. Le décret encadrant la pratique vient de paraître au Journal officiel, qui donne un cadre légal à la télémédecine.

Dans quelques secteurs de l'Yonne la densité de médecins est insuffisante, comme ailleurs en France. Pour la ministre, c'est une parade efficace à la pénurie de médecins.

Ce projet de téléconsultation est déjà critiqué par certains syndicats de médecins qu'ils qualifient de médecine fast-food et dont ils craignent déjà les conséquences.

Les téléconsultations

Elles font partie des quatre actes définis par le décret et permettent à un professionnel médical de «donner une consultation à distance à un patient». Une personne âgée en maison de retraite pourrait ainsi consulter dans le cadre d’un bilan mémoire ou nutritionnel le gériatre d’un centre hospitalier trop éloigné pour qu’il puisse se déplacer, explique Pierre Traineau. Des consultations psychiatriques ont également été expérimentées. Le tout à l’aide de matériel et de sites de vidéoconférence dédiés garantissant une bande passante, une sécurisation des données et une qualité d’image et de son suffisantes.

L’avenir : la médecine mobile

«Le citoyen-patient va rechercher de plus en plus de mobilité», affirme Pierre Traineau, directeur général du réseau CATEL. Dès lors, quand l’habitude de la télémédecine sera prise, les malades voudront pouvoir être suivis dans tous leurs déplacements. Le spécialiste l’affirme: «Les smartphones et la miniaturisation des capteurs représentent sans doute l’avenir.» Des capteurs qui, intégrés à des dispositifs médicaux ou des vêtements, permettront de mesurer les constantes vitales du patient (respiration, pulsations cardiaques, tension artérielle) avant de les transmettre au médecin via le téléphone portable.