La sorite de crise à la Poste d'Auxerre est-elle en vue ?

Nul ne peut le dire, mais force est de constater que les choses ont évolué, contre toute attente, lors de la réunion qui a débuté mardi à 16 heures et qui s'est achevée à 18h45 au bureau central de la poste.

Une réunion qui a rassemblé les membres de l'intersyndicale et les dirigeants locaux plus un délégué de la direction de Dijon, ce qui constitue un fait nouveau.  Le contact établi entre le nouveau préfet de 'lYonne et M. Braye, patron de la DOTC (direction des opérations courrier à Dijon) n'y est sans doute pas étranger, non plus que la "pression" exercée par les politiques locaux, principalement le maire d'Auxerre, Guy Férez qui a fait savoir que la "plaisanterie" avait assez duré.

Alors, qu'a réservé la réunion en question ? Des débats tendus, des propositions et contre-propositions, bref, pour la première fois, une volonté de dialogue pour avancer.

De 0,38 la direction est passée à 1 (sur 4 suppressions), soit le maintien d'un poste de travail supprimé. Un poste "aménagé" ce qui est garantie de pérennité dans la mesure où il est occupé par un facteur fixe et non ephémère. En contrepartie, les membres de l'intersyndicale ont accepté la proposition de séquabilité à la distribution, soit le partage en plusieurs portions d'un quartier entre d'autres tournées, d'autre facteurs pour la prise en charge. Sans compter les jours bleus, soit une modification des termes de la prise en charge administrative par les facteurs.

De 15 jours à 1 mois pour un retour à la normale

C'est cette proposition qui sera soumise au vote des facteurs, mercredi matin, à 5h30.

Dans l'hypothèse où la base entérinerait la proposition, le conflit ne serait pas pour autant terminé. Encore faudra-t-il établir un protocole de fin de crise, noir sur blanc, puis un protocole de sortie détaillé, comme le prévoit la loi, où entrent en ligne de compte les modalités d'application, notamment les heures supplémentaires pour surcharges de travail, par exemple. C'est très complexe.

Enfin, la signature des protocoles ne signifie pas pour autant que tout rentrera dans l'ordre dès le lendemain. Loin s'en faut.

Au mieux, le courrier reviendra, jeudi matin, dans les boîtes aux lettres. Mais il faudra compter de 15 jours à un mois, en fonction des quartiers, pour que tout soit remis à plat, "au pair", bref, qu'il ne reste plus rien à distribuer.