La "4ème de couv" est évocatrice :

Hubert Besson écrit, annonçant cette parution dans l’Yonne Républicaine: « Les deux avocats d'Émile Louis, condamné à perpétuité, en 2004 et 2006, pour sept assassinats, estiment que leur client est peut-être innocent. Qui pourrait y croire ? », terminant son article par cette formulation : « Il s'agirait donc d'une erreur judiciaire, due à l'incompétence des gendarmes, dont Christian Jambert, jugé « peu fiable », et des magistrats instructeurs. Les avocats d'Émile Louis croient-ils à ce qu'ils écrivent ? On espère pour eux que tel n'est pas le cas... »

Au risque de décevoir le journaliste : ils y croient ! Et ils vont même jusqu'à faire leur autocritique.

Citons-les : "De fait il serait logique de respecter la sagesse populaire telle qu'elle s'est exprimée dans la décision d'une cour d'assises, à fortiori lorsque la décision a été confirmée en appel. Une telle démarche suppose une attitude d'humilité : je dois me dire que, puisque le peuple souverain, représenté par le jury, a décidé de la culpabilité, c'est que le condammé doit être réellement coupable et que je me suis trompé en refusant d'adhérer au raisonnement de l'accusation. Cependant, notre seule démarche d'humilité consiste ici à admettre une évidence peu agréable : nous n'avons pas su faire partager notre conviction qu'il y a largement place pour le doute, ce doute qui doit profiter aux accusés." [...] Ici nous affirmons que la culpabilité nous paraît un peu trop belle pour être vraie, compte tenu des zones d'ombre et des incohérences qui persistent. Et nous pensons que si Emile Louis était réellement coupable, il n'y aurait pas eu besoin d'un dossier si tordu pour le condamner."

Hubert Besson, journaliste à l’Yonne Républicaine a de son côté publié un ouvrage en 2003 aux éditions Archipel : "Disparues De L'yonne : La Contre-Enquête"

« Sept disparitions entre 1975 et 1979. Sept jeunes femmes âgées de seize à vingt-sept ans, toutes pupilles de la DDASS. Deux cadavres seulement, retrouvés sur les indications d'Émile Louis, qui, après avoir avoué les meurtres, s'est rétracté...

A l’occasion de la parution du livre des deux avocats du condamné Emile Louis, lequel purge sa peine dans un pénitencier alsacien, AUXERRE TV  a  interviewé l’un des coauteurs du livre, l’auxerrois Maître Alain Thuault, à l’époque bâtonnier et défenseur d’Emile Louis aux côté de Maître Alain Fraitag. A la fin de l'entretien vidéo, une digression s'engage sur la vision d'une autre justice, l'américaine, sous les feux de la rampe actuellement : sommes-nous en train d'en adopter les défauts sans en retenir les qualités ?

Le livre "Emile Louis innocent ?", signé Alain Fraitag et Alain Thuault, paraît aux éditions David Reinharc, dans la collection « Questions de principe »


Emile Louis innocent ? la troublante hypothèse par AUXERRETV

Vient de paraître un article signé Frédéric Valandré dans "Enquêtes et débats" dont nous donnons la conclusion en recommandant sa lecture.

"Bien sûr, cet ouvrage n’est pas un catéchisme, et je ne partage pas toutes les observations et conclusions des conseils d’Emile Louis ; à titre personnel, je ne pense pas que celui-ci soit vraiment « blanc-bleu » dans cette affaire. (2) Ceci étant dit, il n’est pas interdit de penser que si ces disparitions avaient été traitées séparément par l’institution judiciaire, et non au cours d’une instruction groupée, ses défenseurs auraient pu obtenir quelques non-lieux pour charges insuffisantes et/ou acquittements au bénéfice du doute.

Quoi qu’il en soit, c’est un livre hétérodoxe qui a sa place dans les bibliothèques des esprits curieux, et de ceux et celles qui s’intéressent à l’affaire des disparues de l’Yonne, qui disposeront ainsi de tous les sons de cloche sur ce dossier."