Selon Thierry Cordelette, secrétaire régional du syndicat pénitentiaire, l'intervenante extérieure aurait déposé plainte contre l'administration pénitentiaire auprès du parquet d'Auxerre.
Le procureur de la République, François Pérain, n'a pas confirmé l'information. De son côté, la direction de la maison d'arrêt d'Auxerre s'est refusée à tout commentaire.
L'Ufap-Unsa met en avant la surpopulation carcérale de l'établissement. Le taux d'occupation s'élève à 192% selon le syndicat.
 
La gale : l'hygiène est aussi importante que le traitement

La gale est une maladie très contagieuse, l’attraper ne signifie pas un manque d’hygiène, et il n’y a aucune raison d’en avoir honte. En revanche il faut se traiter très rapidement pour éviter de contaminer tous ses proches. Une fois diagnostiquée par un médecin, la gale peut être traitée en moins de 48 heures.

Les signes sont bien connus : des démangeaisons souvent féroces, la nuit surtout, de petites traînées et vésicules, sur la peau des mains et des pieds principalement, des lésions de grattage. Le diagnostic de gale sarcoptique est établi.
Le traitement peut commencer. Il consiste en des badigeons, pulvérisations ou crèmes, traitement des lésions de grattage et des surinfections, sur tout le corps.

 Qu'est-ce que la gale ?

La gale, scabiose ou mal de Sainte-Marie est une affection contagieuse de la peau spécifique à l'Homme, déterminée par la femelle d'un acarien microscopique (Sarcoptes scabiei) qui creuse dans l'épiderme des galeries (sillons) où elle dépose ses œufs, provoquant de vives démangeaisons nocturnes. Cet acarien avait été décrit dès 1687 par Bonomo et Cestoni qui en avaient fait d'emblée le responsable des lésions de la peau. Mais cette importante découverte passa inaperçue et l'on persista jusqu'au xixe siècle à faire de la gale une maladie humorale. Le rôle du sarcopte sera définitivement confirmé par Renucci (1834).

Selon le type de transmission, on distingue la gale dite humaine, caractérisée par une contamination à partir d'une autre personne, de la gale non-humaine, caractérisée par une contamination à partir d'un animal (chien, chat, cheval, oiseau) ou d'un végétal (arbuste, blé). Les acariens responsables de gales chez les animaux n'évoluent pas chez l'homme.

Il existe une maladie professionnelle présentant des symptômes analogues, appelée gale du ciment, qui touche les ouvriers manipulant le ciment, suite à l'action d'un dérivé du chrome : le dichromate de potassium.

Traitement : isolation et traitement de l'entourage

La gale humaine ne guérit pas spontanément. Il faut garder à l’esprit que la gale est souvent mal vécue et ressentie comme une maladie honteuse, il faut donc rassurer au maximum le patient pour qu’il prenne part et adhère à son traitement.
Lorsqu'un cas de gale est découvert, il faut impérativement traiter le malade et toutes les personnes vivant dans son entourage, même si elles n'ont aucun signe visible de la gale. Il est conseillé d'isoler le malade pendant 48 heures après le début de traitement, en cas d'atteinte en collectivité.

Traitement provisoire et retardateur

En l'absence de diagnostic certain de la part des médecins, puisqu'une biopsie ne permet pas de trouver un sarcopte, l'infestation par la gale peut être confondue avec une mycose ou une folliculite. Le traitement est ainsi retardé et l'infestation se développe ainsi que la contamination des proches du malade.
En attendant un diagnostic plus fiable, un traitement provisoire, retardateur de l'infestation, permet alors d'une part de faire cicatriser rapidement les plaies consécutives au grattage, d'autre part de réduire la copulation des sarcoptes et donc leur reproduction : les préparations à base d'un mélange de glycérine et d'allantoïne, faciles à se procurer dans le commerce, révèlent en l'occurrence une certaine efficacité, pourvu que le malade ne soit pas atteint de porphyrie.