Arnaud Montebourg a annoncé qu'il attendrait quelques jours avant de donner sa consigne de vote pour le second tour de la primaire socialiste, et qu'il "n'écarte pas" la possibilité de ne se prononcer pour personne.

Pour déterminer son choix,le "troisième homme" de la primaire socialiste a expliqué qu'il prendrait position "au vu du débat de mercredi soir, et des réponses des deux candidats" à la lettre ouverte qu'il leur a envoyé. "Nous publierons les échanges de cette correspondance, je préfère des engagements clairs et écrits", a-t-il précisé sur le plateau du 20 heures de France 2.

"Je ne sais pas si Martine Aubry et François Hollande sont capables de se dépasser eux-mêmes et d'aller vers les Français qu'ils n'ont pas convaincu", précise Arnaud Montebourg, qui souligne que "30%, c'est bien peu pour la première secrétaire du parti", et que "le favori François Hollande est bien loin de la majorité" des votes.

"Si les deux candidats veulent un geste de ma part, il faudra qu'ils renoncent à certaines recettes gestionnaires du passé qu'ils soutiennent", a insisté Arnaud Montebourg. Selon lui, "Aubry et Hollande sont les deux faces d'une même pièce", car "ils ont le même projet", celui "de la gauche traditionnelle depuis 20 ans".

Interrogé sur la possibilité de ne pas donner de consignes de vote, Arnaud Montebourg a reconnu que cela était "tout à fait possible, c'est une hypothèse que je n'écarte pas", tout en affirmant qu'il "soutiendrait le vainqueur de dimanche" par "loyauté".