Catherine Brunet, la cinquantaine, célibataire, directrice de l'hôpital de Joigny (le plus gros employeur de Joigny 440 personnes), a été retrouvée pendue, jeudi matin, à son domicile jovinien.

Elle avait une réunion importante à l'hôpital , à 8 heures jeudi matin, qui est en phase d'accréditation certification (en somme il joue sa survie). Comme elle n'était jamais en retard, tout le monde s'est inquiété. Comme elle ne répondait pas, ce sont les pompiers qui sont entrés chez elle et l'ont découverte.

Cette personnalité extravertie et attachante, capable de grosses colères qui retombaient aussitôt, Dijonnaise d'origine, diplômée de l'Ecole de Rennes, fut directrice des services économiques du Centre Hospitalier d'Auxerre, pendant une dizaine d'années, avant de prendre, il y a quatre ans, la direction de l'établissement public de Joigny.

On ne connaît pas les causes de cette issue fatale dans un contexte de stress professionnel et personnel. Le suicide est un choix personnel qui demeure toujours un mystère pour les autres tant il relève de l'intime.

Il est en tout cas rarissime qu'une femme choisisse cette voie.

Il reste que Catherine Brunet semblait mal supporter ses soucis de santé. Elle avait été opérée à Paris il y a 7 ans et vivait face à face avec sa maladie dans une incertitude angoissante.

Bernard Moraine, maire et président du conseil de surveillance de l'hôpital de Joigny, s'est refusé à tout commentaire ou jugement. Il a tout juste glissé que " la manière de mourir était le choix de chacun et qu'il n'y avait pas à juger ce qui relève de l'intime."