« Aujourd’hui, nous faisons tous, employeurs, salariés, élus et experts, les mêmes constats. Un coût du travail trop élevé comparé à celui de l’Allemagne, un interventionnisme pesant de l’Etat, un marché du travail peu flexible augmentant le recours aux CDD et à l’intérim plutôt qu’aux CDI et pour les salariés, des charges excessives qui touchent le pouvoir d’achat et une trop grande insécurité des revenus, auxquels se rajoute une capacité de financement de l’Etat limitée.
Face à ces constats et afin que l’industrie se développe davantage en France, nous demandons un nouveau pacte citoyen, social et fiscal autour de sept propositions :

• rendre les PME plus solides et renforcer leurs fonds propres en faisant remonter une partie du
résultat défiscalisé en report d’imposition

• réduire les charges patronales par une hausse de la TVA appelée « TVA consommation » plutôt
que TVA sociale. La baisse des cotisations fera baisser le prix des produits fabriqués en France et
permettra plus facilement l’achat de produits « made in France »

• réduire les charges versées par les salariés par une hausse de la CSG laquelle s’applique sur
tous les revenus. Ceci redonnera du pouvoir d’achat aux salariés

• investir sur la formation des salariés, leur apporter les compétences nécessaires à la compétitivité
de l’industrie. L’orientation des jeunes devrait être pilotée par l’emploi et non pas par l’offre éducative.

• permettre aux partenaires sociaux de négocier entre eux sans l’intervention de l’Etat et simplifier la
législation sociale

• rappeler que si le travail est un droit, le salaire, lui, est la juste rétribution de tout ce que chaque salarié
apporte à l’entreprise

• réformer le système d’allocations sociales pour le rendre plus équitable et solliciter les
bénéficiaires des allocations pour des travaux d’intérêt général, au service de la collectivité ».

Ces propositions ont été présentées lors de la cérémonie des voeux, le 19 janvier, qui a réuni plusieurs organisations professionnelles : l’Union des industries et des métiers de la métallurgie (UIMM), la Fédération nationale des transports routiers (FNTR), la Fédération du bâtiment (FFB) ainsi que le Medef. Un document reprenant ces mesures fiscales et sociales sera également envoyé par la Maison de l’Entreprise, début février, aux entreprises icaunaises, aux élus et aux partenaires économiques."

 

Jean DAGREGORIO, président de la Maison de l'Entreprise de l'Yonne (DR)