Le Grenelle de l'environnement l'interdisait ainsi que la législation européenne et pourtant, dans le chablisien, on continue à pratiquer l'épandage aérien, c'est à dire qu'on traite les vignes en les aspergeant de pesticides depuis un hélicoptère.

Or il est établi que les pourcentages de substance active qui n’arrivent pas sur les cibles peuvent être très importants. En pulvérisation sur le feuillage, ils peuvent atteindre 10 à 70 % vers le sol et 30 à 50 % vers l’air. Ces substances se retrouvant finalement dans l’eau.

Cette année, en date du 15 mai, la préfecture de l'Yonne a accordé des dérogations pour 20 hectares de vignoble, sur 8 communes, autorisant ainsi le traitement aérien sur les communes de Beine, Chablis, Chichée, La Chapelle-Vaupelteigne, Lignorelles, Fleys, Fontenay-près-Chablis et Maligny, soit 20,2 ha (répartis entre une trentaine d’exploitations).

Le conseil régional, lui, s'est prononcé contre en juin dernier.

Les élus s'inquiètent pour l'environnement mais aussi pour l'image des crus icaunais.

20 hectares sur 5 000 seulement sont traités par hélicoptère dans le chablisien. Ces surfaces concernent des terrains particulièrement pentus où les enjambeurs ne peuvent pas passer.

 

L'Association Départementale de Défense de la Nature et de lʼEnvironnement conteste les dérogations

(DR)