C'est rare de croiser un amiral cinq étoiles car ils ne sont pas nombreux, moins de dix en France. Une vraie rencontre est encore plus rare. Et une conversation, libre, à bâtons rompus, est exceptionnelle. AUXERRE TV a choisi de partager ces 50 minutes instructives avec les internautes. Informer, éduquer, expliquer est plus nécessaire que jamais tant l'ignorance et les préjugés prévalent, aujourd'hui, dans le tumultueux flot d'informations en tout sens. Voici donc des pistes de réflexion et de discussion, pour mieux comprendre le monde et les grands enjeux.

Alain Coldefy délivre un authentique message d'espoir à la mesure de l'Europe et de la France, forte de sa politique de défense fondée sur la dissuasion nucléraire qui la place à la pointe de la technologie.

En outre, des " Draghi (président de la BCE Ndlr)et des Monti (président du conseil euroépen Ndlr) qui ont pris leurs responsabilités, il y en a partout ...". (1)



L'amiral (2S) Alain Coldefy occupe, depuis le 1er septembre 2006, les fonctions de Conseiller Défense du Président avec le titre de Vice-President – Political Affairs France au sein du Groupe EADS.

Il a terminé sa carrière militaire comme Inspecteur Général des Armées, il était précédemment Major général des Armées, fonction dans laquelle il a en particulier conduit entre 2002 et 2005 la transformation de l’état-major des Armées en cohérence avec les nouveaux décrets d’organisation du ministère de la Défense, la mise en place de la nouvelle loi organique portant sur les finances publiques (LOLF) et la préparation de la LPM en cours.
Dans une carrière à dominante opérationnelle, l’Amiral Coldefy a assuré les responsabilités de sous-chef d’état-major « Opérations-Logistique» à l’état-major de la marine, après avoir exercé à bord du porte-avions « Foch » les fonctions de commandant de la Task Force aéronavale franco-britannique pendant les opérations aériennes du Kosovo (1999 – « Allied Force »).


Le porte-avion FOCH (DR)

Il avait auparavant commandé le porte-avions « Clemenceau » (1992-1993) engagé dans les opérations de l’ONU, de l’UEO et de l’OTAN (« Deny Flight ») en ex-Yougoslavie, et l’escorteur d’escadre « du Chayla » (1987-1988) déployé au Moyen-Orient pendant le conflit Iran-Irak.

L’Amiral Coldefy a été le sous-chef d’état-major « Relations Internationales » (2000-2002) et antérieurement le chef de la division des « Relations Extérieures » (1997-1998) de l’état-major des Armées. A l’administration centrale, il a été responsable de la défense anti-missiles au sein de la division des programmes à l’état-major de la marine, puis chargé de l’emploi des officiers à la direction du personnel militaire de la marine.

Son expérience dans ces différents domaines s’appuie également sur la connaissance du fonctionnement des institutions au plan politico-militaire, acquise au cabinet militaire du ministre de la défense (1994-1996).

Auteur de nombreux articles sur les opérations aéronavales, le management au niveau stratégique, la géopolitique de la mer, l’espace, l’innovation, la construction européenne ou les relations internationales, membre de l’Académie de Marine, administrateur de la Revue de Défense Nationale, trésorier du GICAN, il préside l’association des anciens élèves du Prytanée Militaire de La Flèche.

La Revue Défense Nationale est une revue mensuelle française créée en 1939, traitant des grandes questions militaires, politiques, sociales, économiques et scientifiques sous l’angle de la stratégie et de la défense. Elle est traditionnellement dirigée par des officiers généraux : son directeur est depuis juillet 2011 l'amiral (2S) Alain Coldefy, et son rédacteur en chef est le contre-amiral Jean Dufourcq depuis 2009. Elle est installée au sein de l'École militaire.

L'amiral Alain CODOLFY (DR)

BIO Who's who

Coldefy, Alain, Michel, Amiral (2S.). Né le 25 novembre 1946 à Limoges (Haute-Vienne). Fils de Jacques Coldefy, Médecin général, et de Mme, née Jeannine Dupoix. Mar. le 10 décembre 1971 à Mlle Anne Gueyger (3 enf. : Laurence, Guillaume et Philippe).

Etudes : Lycées Descartes à Tours et Gay Lussac à Limoges, Prytanée militaire de La Flêche. Dipl. : Ingénieur de l'Ecole navale, Breveté de l'Ecole sup
érieure de guerre navale.


Carr. : Enseigne de vaisseau (1968), embarquements en Polynésie, en Afrique et en métropole (1968-72), Elève à l'Ecole de spécialité missiles artillerie (1972-73), embarquements sur la frégate Duquesne puis sur l'aviso Commandant Bory (1973-75), Instructeur et professeur de manœuvre à l'Ecole navale (1975-78), Commandant le patrouilleur La Paimpolaise à Tahiti (1979-80), Elève à l'Ecole supérieure de guerre navale et au Cours supérieur interarmées (1980-82), à la division des programmes de l'Etat-major de la marine (1982-84), embarquement sur le porte-avions Foch (1984-87), Commandant l'escorteur du Chayla (1987-89), au bureau des officiers à la Direction du personnel (1989-91), Commandant le porte-avions Clemenceau (1992-93),

Auditeur au Centre des hautes études militaires et à l'Institut des hautes études de la Défense nationale (1993-94), au cabinet militaire de François Léotard puis de Charles Millon (ministres de la Défense) (1994-96), Contre amiral (1996), Chef de la division des relations extérieures à l'Etat-major des armées (1997-98), Commandant du groupe aéronaval franco-britannique au Kosovo (1999), Vice-amiral (2000), Sous-chef opérations puis Sous-chef relations internationales à l'Etat-major des armées (2000-02), Vice-amiral d'escadre (2002),

Major général des armées (2002-05), Amiral (2005), Inspecteur général des armées (2005), admis dans la 2e section des officiers généraux de la marine (2006); Vice-président chargé des affaires politiques à EADS (European Aeronautic and Space Company) (depuis 2006), Vice-président de la Fondation pour la recherche stratégique (depuis 2010); Membre de l'Académie de marine (Acmar) (depuis 2006),

Président du comité d'études de défense nationale et Directeur de la revue Défense nationale (RDN) (depuis 2011).

Décor. : Grand-officier de la Légion d'honneur, Commandeur de l'ordre national du Mérite, Croix de la Valeur militaire, Officier du Mérite maritime.

Distractions :

lecture, musique. Sports : rugby, natation, tennis, voile. Membre et Président de l'association des anciens élèves du Prytanée militaire de La Flèche (depuis 2007).

Adr. : prof., EADS, 37 bd de Montmorency, 75016 Paris.

Assistant(e) : Joelle Jean-Joseph 01 42 24 27 29, joelle.jean-joseph@eads.net.

 

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(1)

Et Mario Draghi arriva. Profitant d’une réunion de banquiers centraux à Londres, jeudi, le président de la Banque centrale européenne (BCE) a décidé de frapper fort. « Dans le respect de notre mandat, la BCE est prête à faire tout ce qui est nécessaire pour préserver l’euro. Et croyez-moi, ce sera suffisant. Il y a des défis à très court terme, c’est moins que l’on puisse dire », a-t-il assuré, avant d’ajouter que « l’euro était irréversible et nous le rendrons irréversible. »

 C’était la déclaration que les marchés financiers guettaient depuis des jours. Dans la crise actuelle, la BCE est la seule institution capable à leurs yeux de circonscrire le feu qui dévore la zone euro. Entendre que la Banque centrale est prête à intervenir

« par tous les moyens »

pour défendre l’euro va au-delà de leurs espérances. Il n’en a pas fallu plus pour rendre tous les marchés euphoriques.