Le site d'Alésia a été le théâtre de la bataille décisive de la guerre des Gaules qui opposa l'armée romaine de Jules César à la coalition gauloise menée par l'Arverne Vercingétorix en - 52.

Alésia est un oppidum gaulois dont le nom pourrait dériver d'une racine celtique *ales ou alisia, la signification pouvant être « rocher », de même racine indo-européenne que le mot falaise issu du germanique, mais d'autres étymologies sont possibles. Il était habité par un peuple gaulois, les Mandubiens.

La grande majorité de la communauté scientifique de nos jours estime que le site d'Alésia, source de polémiques récurrentes, se trouve sur le territoire de la commune d'Alise-Sainte-Reine, en Côte-d'Or.

Les débats ont essentiellement porté sur la question de la localisation de la bataille. Jusqu'à ce que, très récemment, les fouilles franco-allemandes des années 1990 imposent définitivement le site d'Alise-Sainte-Reine, de très nombreux autres sites ont été proposés, et durant près de 150 ans, les débats ont partagé la communauté académique, mais aussi le grand public, recoupant parfois des enjeux politiques ou des rivalités régionales.

L'hypothèse d'Alaise (1855)

Alphonse Delacroix présente en 1855 un mémoire historique à une société savante du Doubs : il s'agit de la première contestation importante et argumentée de la localisation à Alise. Selon lui, la bataille a eu lieu à Alaise, à une vingtaine de kilomètres au sud de Besançon. Son argumentation s'appuie sur les textes anciens, mais aussi sur l'exploration archéologique naissante. Les tumuli et les armes qu'ils révèlent sont interprétés comme appartenant à la période de la guerre des Gaules, interprétation erronée et anachronique, mais alors largement partagée. Enfin Delacroix fait appel à la toponymie exploitant le nom d'Alaise, mais aussi celui des lieux-dits ("Champ de guerre") ainsi qu'aux traditions locales : selon lui les indigènes sont les gardiens d'une tradition - Alaise fut autrefois une ville - devenue pour eux un mystère7. Architecte de formation, Delacroix fut soutenu par les érudits locaux et les sociétés savantes régionales.
La réponse de savants partisans d'Alise, notamment au sein de l'académie de Dijon (Commission des Antiquités de Côte-d'Or) avec M. Rossignol, conservateur des archives départementales, ne tarda pas et la querelle se structura et s'installa, les personnalités étant invitées à prendre parti. En 1856, la thèse d'Alaise est soutenue par l'autorité d'Émile Desjardins, spécialiste de la géographie antique, convaincu par les trouvailles d'armes à une époque où l'absence d'études typochronologiques et stratigraphiques empêchent de les dater. Jules Quicherat, savant reconnu à l'époque, prend, quant à lui, position pour Alaise en 1857.
(Source : Wikipédia)
 

 

Artiste Lionel ROYER, Musée CROZATIER du Puy-en-Velay (DR)

 

Vercingetorix jette ses armes aux pieds de Jules César
 

Il est d'ailleurs curieux de voir un des guerriers de Vercingétorix (au fond à gauche) avec un torque au cou. En effet le torque n'était réservé qu'aux divinités et aux personnages importants faisant partie de la famille royale. La réprésentation du Gaulois avec les cheveux longs et moustache est remise en cause aujourd'hui. Le cheval est un Percheron, alors qu'à cette époque cette race n'était pas en Gaule. De plus, les Gaulois montaient à cru, alors qu'ici le cheval est harnaché. Le bouclier à forme rectangulaire ne correspond pas à la réalité de l'époque ; ils étaient plutôt ovales. Et encore, nous avons une représentation anachronique sous forme de château avec un incendie qui ne correspond pas à la réalité. Ce tableau est donc une théâtralisation de la reddition de Vercingétorix.