MIS À JOUR // le 24 juin 2016

 

VICTOIRE POUR HARDY & CO

Victoire pour Raymond Hardy ancien maire de Tonnerre et pour les Amis du Patrimoine Tonnerrois et les Amis de Viviers : le Conseil d'État a dit NIET à la construction de six éoliennes à Collan et quatre autres à Serrigny dans le Tonnerrois. Et annule les deux arrêtés du préfet de l'Yonne allant dans ce sens. Décision définitive.

Le Conseil d'État confirme les conclusions de la cour d'appel de Lyon ;  que l'enquête publique n'a pas été conforme au droit. Que les deux associations avaient intérêt à agir dans ce dossier car les éoliennes sont visibles depuis plusieurs fermes situées sur les communes de Collan et Vivier, territoires des associations. Que les arguments favorables du commissaire enquêteur sont insuffisants avec notamment des considérations générales non circonstanciées. Enfin que le préfet devait consulter les communes limitrophes du périmètre du projet, ce qui n'a pas été le cas.

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Raymond Hardy, ancien maire de Tonnerre, est le président porte-parole du collectif qui a déposé un recours gracieux et est prêt à aller au contentieux si le plan qui prévoit des implantations massives d'éoliennes en Bourgogne au mépris des paysages et du bon sens, n'est pas retiré. Interview explications.

 



 

Yrouerre et Collan chevaux de Troie de l'empire éolien ?

Des parcs d'éoliennes sont prévus en Tonnerrois notamment à Yrouerre et à Collan, qui s'inscrivent parmi les plus beaux paysages du plateau.
Les intérêts privés et l'intérêt public se recoupent et d'autant plus que ceux et celles qui les représentent, démocratiquement élus, se confondent souvent. On touche aux limites de la démocratie et de son exercice.

Interview d'André DESMARET, président des Amis de Viviers, commune qui a refusé le plan ainsi que l'implantation de 5 éoliennes à Yrouerre

VIDEO

Interview de Aurélie KYNDT, clerc de notaire, demeurant à Collan qui sera surplombée par 9 éoliennes.

VIDEO

 

 

COLLAN le mât en place

Extrapolation à l'échelle

 Vue de l'église de Collan

 

VIVIERS-YROUERRE

 

 

 

 

 120827 Jean-Marc Jancovici au Sénat

Extrait de l'Audition au Sénat le 20 mars 2012 devant Ladislas Poniatowski, commission d'enquête

VIDEO de l'intervention sur le site du Sénat de l'ingénieur conseil dans le cadre de la commission d'enquête sur le coût réel de l'électricité

Sur l'éolien M. Claude Léonard. - Je vous ai trouvé très sévère à l'égard des éoliennes et du caractère intermittent de leur production électrique. Mon département en compte environ 200, et quelques installations vont encore être réalisées. Je le traverse trois ou quatre fois par semaine, grâce à une voiture qui ne consomme pas 1,5 litre aux 100 kilomètres, et je vois rarement ces éoliennes à l'arrêt. Se mettent-elles systématiquement en marche lorsqu'elles me voient arriver ? (Sourires.)

M. Ladislas Poniatowski, président. - Il y a des chiffres officiels.

M. Jean-Marc Jancovici. - Comme vous le savez, monsieur le sénateur, la production électrique injectée sur le réseau est fonction du cube de la vitesse du vent. Si la vitesse de rotation des pales double, la puissance injectée sur le réseau est multipliée par huit. Or nous avons du mal à apprécier la vitesse de rotation avec nos sens.

Claude Léonard. - Effectivement, mais il faudrait le faire savoir au grand public, qui ignore ce fait et raisonne selon une logique du tout ou rien : soit les éoliennes tournent, soit elles ne tournent pas.

M. Jean-Marc Jancovici. - Voici un début de réponse à votre question.

(M. Jean-Marc Jancovici commente le document 25.)

Des physiciens, au terme d'un long travail de fourmis, de telles informations n'étant pas centralisées, ont récupéré auprès de RTE et de plusieurs autres transporteurs d'électricité européens la puissance injectée sur le réseau par l'ensemble des éoliennes d'Espagne, d'Allemagne, de France, de Grande Bretagne, et du Danemark, le pas de temps étant l'heure, si ma mémoire est bonne.

Soit une dépression est installée sur l'Atlantique et toutes les éoliennes produisent, qu'elles soient en Allemagne, en Espagne, en France, au Royaume-Uni, etc. ; soit un anticyclone est installé sur l'Atlantique, et il ne souffle qu'un peu de vent résiduel sur Gibraltar ou dans le couloir rhodanien. Ce graphique montre que, en moyenne, sur les six mois considérés, la puissance injectée ne dépasse jamais la moitié de la puissance installée, qui est de 65 000 mégawatts. Il montre également que la puissance garantie ne représente qu'un petit pourcentage de la puissance installée. L'intermittence induite, qui doit être compensée soit par des centrales hydrauliques, soit par des centrales à gaz, apparaît clairement. Les Espagnols ont opté pour des centrales à gaz, ce qui leur coûte maintenant très cher en importations de gaz et en émissions de CO2. Ils publient de très beaux communiqués de presse quand c'est la production éolienne qui domine, mais la production des centrales à gaz est trois fois plus souvent dans ce cas !

Les Allemands ont choisi de compenser avec des centrales à charbon. Quant aux Danois, ils ont trouvé une solution géniale. Quand le vent souffle, comme le pays est trop petit pour absorber sa propre production éolienne, il l'exporte vers les pays avec lesquels il est interconnecté, c'est-à-dire l'Allemagne et la Norvège. Le Danemark devant absolument se débarrasser de cette électricité pour sauvegarder l'équilibre du réseau électrique, il est prêt à la vendre à n'importe quel prix. À quel prix croyez-vous que la Norvège est disposée à la payer ? À un prix qui reflète le coût de production marginal d'un barrage, soit le coût des trois minutes de travail nécessaires aux ouvriers norvégiens pour ouvrir et fermer le « robinet »... Les Danois ont donc subventionné une industrie qui vend à l'exportation à un coût marginal quasiment nul. En revanche, lorsque le vent ne souffle pas et qu'ils ont besoin d'électricité, ils en achètent au producteur norvégien, qui leur fait payer le prix fort puisqu'il s'agit d'électricité de pointe !

Voilà pourquoi les Danois ont finalement mis fin aux subventions à l'éolien, qui profitaient en réalité au producteur d'électricité hydraulique norvégien. Les Norvégiens, eux, sont ravis et tout à fait favorables à l'électricité d'origine éolienne, comme, du reste, les vendeurs de gaz ! J'ai assisté, en marge de la conférence de Copenhague sur le changement climatique en décembre 2009, au meeting de l'International Gas Union. J'étais certainement le seul Français présent dans la salle et je n'ai pas aperçu un seul journaliste. Je puis vous garantir que les gaziers, tous en coeur, ont plébiscité l'éolien ! (Sourires.)

-- Sincères salutations

Fabrice Michel

Espace info-énergie Groupement régional des associations de protection de l'environnement

Permanences téléphoniques du lundi au vendredi de 9H30 à 12H et de 14H à 16H 02.31.54.53.67

Découvrez le dispositif d'aide de la Région (Habitat Solidaire et Durable)

Retrouvez le grape sur : www.grape-bassenormandie.fr/

 

Le public est appelé à prendre conscience de l’inefficacité de cette énergie « intermittente » sur les rejets de CO², de son incapacité à remplacer d’autres formes d’énergies, et, enfin de son coût social et économique exorbitant (DR)

Plusieurs demandes de recours gracieux ont été déposées par un collectif de plus de 25 associations et de citoyens pour le retrait de l'arrêté du préfet de région dressant une liste de 1800 communes réputées favorables à l'installation d'éoliennes industrielles

 

"C’est un très vif mécontentement qui vient d’être exprimé, cette semaine, auprès du Préfet de la Région Bourgogne M. Pascal Mailhos et du Président du Conseil Régional de Bourgogne M. François Patriat au sujet de l’adoption d’un Schéma régional éolien pour la Bourgogne.

Le 26 juin dernier, en effet, suite à une délibération du Conseil Régional de Bourgogne la veille, le Préfet de Bourgogne arrêtait immédiatement une liste de plus de 1800 communes réputées favorables à l’installation d’éoliennes industrielle dans notre Région. ( 89% de nos communes ).

600 mâts nouveaux dispersés

Malgré un délai de deux mois, extrêmement court en cette période de congés, un collectif Bourguignon d’associations de défense de l’environnement et du Patrimoine, conforté par la signature de 200 de nos concitoyens, et de plus de 25 associations, vient de déposer plusieurs demandes gracieuses pour le retrait pur et simple de cet arrêté.
Il fait valoir notamment le manque de participation du public et des maires, pourtant garantie par notre Constitution, la légèreté des choix effectués qui conduit à disperser l’implantation de 600 mâts nouveaux, un peu partout dans notre région peu ventée, et sans tenir compte des véritables atouts de la Bourgogne.

"Un tel schéma ouvre la porte à des promoteurs déjà fortement subventionnés grâce à la hausse des tarifs de l’énergie, alors que les habitants ne sont en rien indemnisés des dégâts causés à leur environnement.

"Un plan de dévastation des paysages"

"Soutenues par la fédération nationale « Fédération Environnement Durable » présidée par M. Jean-Louis Butre , les associations ont pour la plupart désigné M. Raymond Hardy, ancien Maire de Tonnerre, comme leur représentant unique dans cette action.
Les huit associations nationales de sauvegarde et de mise en valeur du patrimoine bâti et paysager ont par ailleurs exprimé leur avis négatif sur « ce plan de dévastation des paysages et de notre superbe région par une invasion d’éolienne » (octobre 2011)

"A chaque fois que le public est correctement informé , celui-ci se prononce majoritairement contre l’éolien industriel, Il prend conscience de l’inefficacité de cette énergie « intermittente » sur les rejets de CO², de son incapacité à remplacer d’autres formes d’énergies, et, enfin de son coût social et économique exorbitant. Il se prononce alors majoritairement pour la recherche d’économies d’énergies, notamment par l’isolation de l’habitat, générateur de nombreux emplois et de pouvoir d’achat.
Mais cela relève d’une politique énergétique nationale, non de la répartition arbitraire d’un quota de mâts sur une Région.

Pour le collectif bourguignon des associations de défense de l’environnement et du patrimoine Collectif de défense du patrimoine des plateaux et vallées Seine Armaçon Serein

                                          Raymond HARDY, ancien maire de Tonnerre
 

 

A LIRE AUSSI : Noyers ne veut pas être encerclée par les éoliennes