La conférencière parisienne attendue était "clouée au fond de son lit", encore un problème sanitaire, mais cela n'a pas empêché la section locale de la LDH de débattre très librement autour du thème retenu : la santé. C'est un droit inscrit dans notre constitution et pour beaucoup des participants, il est menacé. Cette menace ne date pas d'aujourd'hui même si les questions d'accès aux soins deviennent de plus en plus aiguës.

Ont été évoqués :

- les multiples réformes hospitalières qui iraient toutes dans le sens d'une "privatisation du soin" de l'affirmation toujours plus forte d'une "marchandisation" des outils de santé, du rabaissement de l'hôpital au rang d'une entreprise devant être rentable

- la longue désagrégation de la sécurité sociale qui ne remplit plus le rôle de solidarité qui lui était initialement dévolu

- les mutuelles complémentaires de plus en plus importantes dans la démarche des soins et qui s'apparenteraient plus à des assurances privées

- les excès d'un numérus closus médical qui aboutit à la pauvreté des "vocations actuelles" et pour longtemps

- les questions relatives aux financements possibles de ces dépenses importantes avec des thèses contradictoires. La dénonciation d'exonérations patronales abusives ou du chantage à l'emploi exercé par certaines entreprises

- la jungle des laboratoires et des profits qu'ils génèrent

- les questions environnementales qui "impactent" aussi la santé : le nucléaire, la mal-bouffe, les pesticides etc.

Les débats demeurent très "hexagonaux"; il n'était pas question, même pour la Ligue des Droits de l'Homme pourtant internationaliste, d'évoquer la grand misère sanitaire des 3/4 de la planète. Les frontières seront dépassées à un seul moment, pour accuser l'Europe, (UE) de ne jamais avoir "digéré" notre "historique sécu, issue de la résistance" et de vouloir sa "mort".

Le mot de la fin : "On ne pourra pas répondre aux besoins légitimes de la population (en matière de santé), si l'on demeure prisonnier d'un carcan financier à la recherche du profit"