5 millions, tel est le montant de la somme exigée, hors ventes de joueurs, par la DNCG pour que l'AJA puisse repartir la saison prochaine, faute de quoi, la relégation administrative en National sera prononcée.

Le dossier doit être bouclé par le club avant la fin du mois d'avril, sachant qu'il devra être mis en musique pour le passage programmé fin mai, devant la DNCG (direction nationale du contrôle de budget de la Ligue professionnelle de football), ce qui nécessitera un certain temps administratif.

Autrement dit, le temps presse ... et autant dire que tout le monde est au charbon.

Voyons comment, techniquement, se présente la situation. Il existe trois options.

1/ L'apport des collectivités (région, département et ville d'Auxerre) sous forme de caution d'emprunt ou de rachat des installations de l'AJA pour un montant fixé à 8 millions d'euros. Le patrimoine foncier de l'AJA servirait de garantie à l'emprunt éventuel.

2/ L'émission d'obligations pour un montant de 9 millions d'euros. Une officine spécialisée s'en occupe et il y a des touches notamment des fonds d'investissement. Ces obligations sur 5 ans, produiraient 8 % d'intérêt et pourraient être converties en capital. Le patrimoine de l'AJA constituerait la garantie.

3/ L'entrée au capital d'un repreneur, personne morale ou physique, directement à hauteur de 5 millions d'euros. Il y a des touches sous différentes configurations (groupements d'entrepreneurs, entrepreneur, investisseur).

Ce repreneur avec un apport de 5 millions d'euros serait ipso facto actionnaire majoritaire dans la SAOS (société anonyme à objet sportif) ce qui aurait pour conséquence le retrait immédiat de l'équipe actuellement en place, l'association AJA présidée par Henri Maupoil, l'ayant dejà acté par délibération et ce dernier étant mandaté en conséquence.

 

L'option 3 privilégiée

Bref, d'un mot, ce repreneur serait le nouveau patron de l'AJA, y compris au regard de l'association AJA actuellement propriétaire de la SAOS, l'association AJA gérant toute la section amateur ainsi que le centre de formation. Les liens organiques entre les deux entités sont intimement mêlés. Le patron de la SAOS serait par la même le patron de l'association.

Ce n'est qu'en dernier ressort que les actuels dirigeants de l'AJA se tourneraient vers les collectivités avec lesquelles de nombreux contatcs ont été pris et des réunions de travail programmées. Les schémas sont en place car tout va aller très vite pour ne pas dire se précipiter.

L'option privilégiée est l'option numéro 3, c'est-à-dire l'entrée directe au capital d'un repreneur, intéressé par la marque "AJA", l'absence de dettes du club, l'absence de deficit pour l'exercice 2012-2013, son patrimoine foncier et bâti ainsi que son savoir-faire en matière de formation de jeunes et d'éducateurs. Ils sont plusieurs en lice mais rien encore n'a abouti. Cette formule simplifie et protège le patrimoine de l'AJA.

Enfin, concernant les trois repreneurs locaux déclarés, Frédéric Carre, Joêl Loubert et Alain Gehin qui ont réuni un certain montant grâce à des contributions diverses dont un gros chèque, ils n'ont pas encore atteint la somme nécessaire. L'objectif serait de créer une société anonyme qui prendrait le contrôle du club en amenant les fameux 5 millions d'euros.

Faites vos jeux... Rien ne va plus... le 5 bleu impair et manque ... ?

 

P-J. G.

Un centre de formation fambant neuf et ultra-moderne livré en février 2013 pour un montant payé de 10 millions d'euros. Quel que soit le repreneur, il fera une bonne affaire ...  (DR)