Le ministère public a par ailleurs réclamé une condamnation de 18 mois de prison avec sursis et 15.000 euros d'amende concernant Patrick Givanovitch, l'ex-bras droit de Basile Boli, poursuivi lui aussi pour abus de confiance. La décision a été mise en délibéré au 15 octobre. (MÀJ mercredi 7 heures)

 

Basile Boli comparaîssait pour abus de confiance au tribunal de Nanterre. Costume sombre, l’ancien défenseur de l'AJA, de ll’Olympique de Marseille et de l’équipe de France ne s’est pas exprimé avant l’ouverture de l’audience devant la 14e chambre du tribunal correctionnel.

La justice le soupçonne d’avoir détourné des fonds publics lorsqu’il dirigeait l’association Entreprendre et réussir en Afrique (ERA). Fondé en septembre 2007 par Basile Boli, ERA avait pour vocation d’aider les migrants africains à se réinstaller dans leur pays et à y monter des projets économiques.

L’ex-joueur comparaît aux côtés de l’ancien trésorier et directeur général de cette structure Patrick Givanovitch, poursuivi également pour abus de confiance. Les deux prévenus sont jugés sur citation du parquet de Nanterre.

Partie civile dans cette affaire, l'Office français de l'Immigration et de l'Intégration (Ofii), qui subventionnait largement ERA réclame quelque 496 000 euros à Basile Boli et à Patrick Givanovitch, ancien trésorier et directeur général de cette structure également poursuivi pour abus de confiance. Cette somme correspondrait au montant des détournements présumés entre 2007 et 2008 au détriment de l'organisme d'Etat.

 

Ancien secrétaire national de l’UMP

Entré dans la légende du football français en marquant le but décisif de l’Olympique de Marseille en finale de la Ligue des Champions face au Milan AC, en 1993, Basile Boli avait aussi évolué sous les couleurs de l’AJ Auxerre et des Glasgow Rangers.

Après sa carrière sportive, il s’était rapproché de la vie associative, mais aussi politique. Il avait d'abord décliné une proposition du PS pour être candidat aux élections législatives de juin 2007, avant de soutenir Nicolas Sarkozy lors de l'élection présidentielle la même année. Il avait même été nommé secrétaire national de l’UMP en charge du codéveloppement, poste qu’il n’occupe plus.