Le colonel Belhache, chef de corps des sapeurs pompiers de l'Yonne et patron du SDIS (centre départemental d'incendie et de secours)

 

Ils ne sont certes que 70 professionnels au nombre de 200 sur les 2 200 pompiers dans l'Yonne (25 millions de budget) mais ils font beaucoup de bruit, depuis une semaine, afin d'obtenir une écoute et la prise en considération de leurs revendications, mettant en cause durement le colonel Pascal Belhache, chef de corps des sapeurs pompiers de l'Yonne.

Ce dernier nous explique qu'il n'a jamais refusé le dialogue, au contraire, étant proche de ses hommes et à l'écoute. Il sera présent vendredi matin, à la réunion demandée par les pompiers professionnels en grève.

Cependant, le colonel Belhache affirme ne pas pouvoir réaliser l'impossible dans le cadre du budget qui lui est imparti car il est programmé au cent près et ne dispose pas de marge de manoeuvre.
La balle est dans le camp des politiques, à savoir le conseil général principal financeur du SDIS avec les communes.

1 point d'indice représente un coût de 100 000 euros.  Autrement dit, toute dépense nouvelle qui pourrait être générée par un accord négocié ne pourra être financée que par le vote d'une rallonge par le financeur.
Cette grève dure, voire violente par certains aspects, s'inscrit quelque part dans la suite de la grève de 2009 où une clause de revoyure sur les primes avait été actée. Elle peut également être lue à la lumière de prochaines élections syndicales en décembre. C'est en tous les cas la lecture qu'en fait Pierre Bordier, président du conseil d'administration du SDIS.