ACTUALISÉ Jeudi 17 octobre 20 heures //  

Le président du conseil général André Villiers, principal financeur (10 millions) du Service départemental d'incendie et de secours (SDIS) avec les communes (15 millions), est devenu l'homme recours des syndicats et de la direction dans le conflit qui les oppose sur le mode de gouvernance et sur des revendications spécifiques et diverses des centres de secours et de la qualité des sapeurs pompiers, professionnels et volontaires.

Dans un entretien accordé à AUXERRETV, André Villiers explique la situation, son rôle et affirme avoir l'espoir d'un dénouement prochain.

 



 Lundi, André Villiers le patron du département de l'Yonne les a reçus longuement. Il a écouté attentivement et seul à parler, a demandé au secrétaire du syndicat sud de rassembler et consigner dans un cahier toutes les doléances depuis le début du conflit.

Ensuite, la délégation des grévistes a été reçue et entendue par Henri de Raincourt, sénateur de l'Yonne, ancien ministre, et Marie-Louise Fort, députée du nord de l'Yonne, où les pompiers professionnels du syndicat SNSPP sis à Sens, sont également en grève. D'autres corps de pompiers volontaires ceux-là, se sont associés à la grève des professionnels en portant leurs revendications spécifiques, comme à Joigny. Les volontaires d'Auxerre au nombre d'une soixantaine seraient également sur le point de se mettre en grève. Bref, la grève se poursuit. Le confilt n'est pas résolu.

 

André Villiers, président du conseil général de l'Yonne (DR)

Mardi après-midi, Stéphane Lessire, secrétaire du syndicat Sud, a porté le cahier de doléances au conseil général, comme l'a demandé André Villiers.

Les pompiers sont désormais dans l'expectative d'une réponse ou de réponses. L'incertitude demeure dans l'attente de réponses.

Au-delà des revendications, le fond semble toucher au mode de gestion du SDIS.

Les pompiers revendiquent une autre gestion qui abroge des notes de service jugées absurdes. Un exemple : l'une dentre elles prévoit 4 pompiers pour un départ sur un feu de cheminée. Alors que selon les pompiers, il en faut 6 normalement. Un feu de cheminée en Puisaye, la semaine dernière, illustre le propos. Le feu de cheminée s'est transformé en feu de toiture, près de 60 m2 ont brûlé. Pourquoi 6 ? Parce qu'il en faut en haut, en bas et ailleurs pour maîtriser efficacement le feu et éviter la propagation.

En revanche, les pompiers estiment qu'ils n'ont pas besoin d'être 6 pour partir sur un feu de poubelle ou pour une ampoule de lampadaire grillée. Ce sont ces abus qu'ils dénoncent parmi d'autres, qu'ils veulent supprimer..