Le conseil d'administration de l'AJA section football, s'est tenu, mardi soir. Il y avait notamment à l'ordre du jour, l'élection d'un nouveau président suite à la démission d'Henri Maupoil qui a claqué la porte de la SAOS AJA parce que l'actionnaire priincipal méprise l'actionnaire minoritaire, en le plaçant plusieurs fois, devant le fait accompli de décisions prises par lui seul. Une situation insupportable pour Henri Maupoil.

La candidature de Robert Clairay envisagée par Henri Maupoil (toujours membre du conseil d'administration Ndlr), a été présentée par Guy Roux et approuvée à l'unanimité des administrateurs.

Le conseil d'administration a en outre adopté un dispositif, en demandant une rencontre directe avec l'actionnaire principal (décryptage : Emmanuel Limido Ndlr) afin de définir les objectifs et d'établir une charte et préciser les responsabilités de chacune des parties.

En clair, l'association AJA entend assumer ses responsabilités pleines et entières au sein de la SAOS qui gère la section professionnelle.

Est-ce un signe de bonne volonté ? Tous les membres de l'association (40) avaient reçu de la direction du club, une invitation pour le match Auxerre-Niort de vendredi (20 heures) ...
 
Interrogé au lendemain de son élection, Roger Clairay a déclaré qu'il "regrettait le départ de Henri Maupoil, qu'il regrettait les conditions dans lesquelles s'est produit ce départ et qu'il a accepté sa responsabilité nouvelle après s'être assuré du concours et de la collaboration d'Henri Maupoil."
" Je vais prendre contact avec l'actionnaire principal afin d'examiner les conditions dans lesquelles il sera possible de rendre compatible et d'emboîter les deux modules (l'association AJA et AJA XXL qui composent la SAOS AJA Ndlr), qui ne peuvent fonctionner l'un sans l'autre".
 
Il semble ne pas faire de doute que les membres du conseil d'administration de l'association AJA soient sur la même longueur d'onde.
 

Composition du conseil d'administration de l'association AJA
 
Président : Robert Clairay
Vice-président : Michel Parmentier
Secrétaire : Fabien Cool
Trésorier : André Truffaut
Membres : Alain Hébert, Alain Gehin, Henri Maupoil, Guy Roux
 
 
 
Jeudi après-midi, Robert Clairay et les membres du conseil d'administration ont rencontré le personnel. Le nouveau président, un homme proche des gens, a fait une intervention sensible.
Ensuite, les membres du conseil ont examiné les dossiers en cours (vestiaires incendiés, gymnase qui menace, relations avec l'actionnaire principal, section amateur) et visité le chantier des vestiaires toujours sinistrés, qui pénalisent les jeunes. (MÀJ jeudi 20 heures)
 

Clairay, un supplice de sept heures ...

Dans la nuit du 28 au 29 mai 2005, le chef d'entreprise, Robert Clairay, 59 ans, rentrait chez lui à Amilly (Loiret) après avoir assisté à un match de foot à Auxerre, équipe qu'il suit depuis 30 ans. Il s'étonne de ne pas voir son dogue de Bordeaux et trouve la porte du chenil fermée alors qu'il l'avait laissée ouverte le matin.

Soudain, quatre personnes lui tombent dessus, l'insultent. Son supplice va durer sept heures. Toute la nuit, il est interrogé sur la combinaison de son coffre-fort qu'il ignore. Il reçoit plusieurs coups de crosse, se retrouve enfermé dans le coffre de sa voiture pour un périple d'environ 280 km : ses ravisseurs vont chercher du matériel pour ouvrir le coffre mais jamais ils n'y parviendront. D'un poids de 500 kg, il était enchâssé dans une dalle de béton de 700 kg. Ouvert par la suite par les policiers, il ne contenait que des titres de propriété.

Au petit matin, Robert Clairay parvient à se défaire de l'adhésif collé sur sa bouche, se contorsionne et réussit à donner des coups dans le coffre de sa Mercedes pour en sortir.  En cravate et costume noir, Robert Clairay, petit homme au caractère bien trempé, autodidacte à la tête d'une société de 100 personnes, a trouvé la force de faire un peu d'humour en racontant cette nuit qui, pourtant, le hante toujours. Même s'il reconnaît ne pas être avocat, sa déclaration détaillée avait beaucoup d'humanité : « J'espère que la montre volée cette nuit, une Pinguet, indique toujours l'heure à celui qui la porte au poignet. »