Le maire conteste-t-il les chiffres communiqués par Guillaume Larrivé, député, candidat UMP à la mairie d'Auxerre ? Dans sa réponse, il ne les conteste pas. Il conteste les pourcentages. Peut-on donc considérer que ces chiffres sont les bons (64,8 millions d'euros au 31 décembre 2013 soit 8,4 de plus qu'au 31 décembre 2012, alors que la dette était de 40,5 lors de votre arrivée au pouvoir en 2001) donc valables et opposables aux tiers ?

Guy Férez.- Les chiffres ne sont pas pour certains tout à fait définitifs dans l'attente du passage de certaines écritures de clôture. Ils ne sont pas communiqués pour cette raison. Et contester le pourcentage revient à contester les chiffres...
Le montant de la dette est réel. Mais ce chiffre ne peut être isolé de la capacité de désendettement. En effet, il faut considérer également (et toujours en attendant les dernières écritures) que l'exercice 2013 a généré un fort résultat positif de quelques millions (de 4 à 5), qui va alimenter le fond de roulement pour 2014 et permettre ainsi de rembourser plus rapidement le capital de la dette grâce à cette bonne gestion.
 
Pourquoi la ville a-t-elle contracté une série d'emprunts dans un temps très rapproché ? Plutôt qu'un plus gros ? Cela pourrait-il s'expliquer par des problèmes de gestion ?

 
Guy Férez.- La contraction des emprunts dans un temps rapproché ne peut pas être un problème de gestion de fonctionnement, car l'emprunt sert à financer les investissements.

Nous attendons  la fin d'année pour estimer le montant total d'investissement et en déduire le montant d'emprunt à mobiliser pour boucler l'année et financer les reports qui seront réalisés dans l'année suivante.

Nous contractons plusieurs emprunts plutôt qu'un gros car, depuis la crise des banques, celles-ci ne proposent plus le montant total demandé. Ce n'est pas gênant car cela nous permet de diversifier les prêteurs et les emprunts.  Nous avons fait ainsi de l'emprunt à taux fixe et à taux variable. Nous profitons en premier lieu des prêts CDC dit de PRU (prêt de Renouvellement Urbain).

Oui, nous faisons le tour des banques : cela s'appelle de la mise en concurrence.  Et nous prenons les moins chers.

 

Propos recueillis par P-J. G.

 


Le maire socialiste d'Auxerre Guy Férez est candidat à sa succession (DR)