Le nouveau Premier ministre Manuel Valls a réaffirmé sa volonté de diminuer le nombre de régions administratives.

"Les Régions pourront proposer de fusionner, mais en l’absence d’accord après les régionales et les départementales de 2015, le gouvernement proposera une carte pour le premier janvier 2017" a-t-il prévenu.

"Si nous ne travaillons pas à un projet commun, on peut imaginer un démantèlement. Il faut donc anticiper", a déclaré Marie-Guite Dufay. "Une organisation plus efficace n’a rien à voir avec une perte d’identité", a-t-elle assuré.

François Patriat partage cet avis : "Soit on y va maintenant et on en entraînera d’autres. On aura peut-être aussi des compensations financières. Sinon, on va nous découper", a déclaré en substance le président du conseil régional de Bourgogne.


"L’amour, c’est bien ; les preuves d’amour, c’est mieux"

"Entre nous, c’est une histoire d’amour. L’amour, c’est bien ; les preuves d’amour, c’est mieux", a argumenté François Patriat. L’élu bourguignon a cité une dizaine de domaines dans lesquels les deux régions pourraient accentuer leur coopération : l’université, la formation, les transports (routiers, ferroviaires),  les CHU de Dijon et Besançon, l’économie sociale et solidaire, les aéroports Dijon-Bourgogne et Dole-Tavaux, etc. 

Il a proposé notamment la création d’un nouveau pôle de développement autour de l’automobile : "Et si on faisait l’auto de demain avec un axe Sochaux/Magny-Cours est-ce qu’on ne serait pas plus efficaces", a-t-il lancé.

 

"N'allons pas trop vite"

Un vote sera organisé dans les deux conseils régionaux au mois d’octobre lors du vote du budget d’orientation budgétaire. Marie-Guite Dufay a aussi proposé que le Conseil économique, social et environnemental régional (CESER) soit saisi de cette question dans les deux régions.

"N'allons pas trop vite dans la fusion", a précisé François Patriat, qui était l'invité du 19/20 de France 3 Bourgogne un peu plus tard. "
Nous avons voulu montrer comment nous pouvons être plus efficaces, mais nous ne sommes pas encore à la fusion", a-t-il ajouté. "Il y aura un cadre de loi qui sera fixé pour établir les conditions de ce rapprochement". (Avec France 3)