Monsieur Nobilo ! J’ai presque ri … en lisant votre interview dans le quotidien local. Presque.

 

Oui on est passés du Minitel à la 4G et de la diligence au Thalys. Mais on n’est pas encore passés de Samson à Terminator. Il faut traiter les hommes comme des hommes qui ont des lacunes et des ratés humains, on ne peut pas les reformater et changer des éléments.


La méthode, la vieille méthode des coaches non scientifiques, elle reste la seule bonne. Une équipe de foot, c’est un ensemble d’hommes, chacun à sa place selon ses atouts particuliers, c’est vrai. Mais c’est plus à leur cœur que l’on parle qu’à leur tête. Et à leur complémentarité. Il faut aussi faire bonne mesure entre les pertes et profits que leur instinct apporte avec lui. Et puis il faut ce bon vieil ingrédient qui s’appelle « le cœur à l’ouvrage ». Et s’ils l’ont tous, que chacun fait vibrer sa foi – celle qui donne des ailes - contre les élytres des autres, alors on a une équipe de sportifs.

 

Avec une équipe de robots, fruit du « profilage » et de la déshumanisation des joueurs… le premier qui aura un bug déconnectera tous les autres.

 

On en rirait si l’AJA, cette belle et généreuse idée de l’Abbé Deschamps pour unir des jeunes dans la beauté du sport, n’était pas en jeu.

 

J’ai presque ri, monsieur Nobilo. Mais en réalité ça m’a fait de la peine, votre recette.

 

                                                    Suzanne DEJAER