L'exploitation souterraine ou à ciel ouvert du charbon (ici à Bielszowice, en Pologne) a toujours des impacts sur le paysage, l'environnement et la santé. Le charbon est aussi une source de CO2, gaz à effet de serre, de même que le méthane qui dégaze des veines à l'air libre sous forme de grisou ou de gaz très dilué (DR)

 

Récemment, les habitants du Sud-Nivernais ont découvert dans la presse le projet de Linc Energy, entreprise australienne, qui souhaite exploiter le gisement nivernais de charbon en le transformant en gaz.
Le gisement dans cette région serait un des plus importants d'Europe, il représenterait environ 250 millions de tonnes de charbon. Or l'Hexagone consomme toute la houille qu'il importe.

Personne ne croit à la résurrection du charbon, même s'il restera encore longtemps une énergie dominante dans le monde grâce à son prix et à son abondance. Il y a bien eu, en 2007, un projet inouï : la mise en exploitation d'un gisement découvert dans les années 1980 à 40 km au sud-est de Nevers (Nièvre) sur les communes de Lucenay-lès-Aix, Cossaye et Toury-Lurcy.

Une immense mine à ciel ouvert qui aurait alimenté une centrale électrique de 1 000 mégawatts (MW). Des industriels et des financiers soutenus par les communistes contre les écologistes et une partie des élus de gauche : ce sont finalement les seconds qui avaient eu raison, en 2009, d'un projet refusé par le gouvernement.

En 2009, le gouvernement avait dit "stop !"

Le 16 décembre 2009, Jean-Louis Borloo, ministre de l'Ecologie, avait décidé de rejeter les demandes de concession présentées pour le projet d'exploitation d'une mine de charbon dans le département de la Nièvre.
M. Borloo avait précisé que l'exploitation d'une mine de charbon en France "ne pourrait présenter un intérêt que si l'extraction et l'utilisation du charbon étaient réalisées dans des conditions particulièrement exemplaires, notamment sur le plan environnemental".

Une opposition des écologistes dès l'annonce du projet en 2006

Le projet, déposé en juillet 2006 au ministère de l'Industrie, était combattu par les Verts et par un collectif "Stop charbon" très actif (500 membres).
Plusieurs demandes de concession pour une durée de 50 ans avaient été déposées en 2006, notamment par la Société des ressources énergétiques du Nivernais (Seren) et par Valorca, pour exploiter un gisement estimé à 250 millions de tonnes de charbon sur le site de Lucenay-lès-Aix/Cossaye dans la Nièvre (*).
Le projet, accompagné d'une centrale thermique d'une capacité de 1.000 mégawatts, était estimé à 1,4 milliard d'euros, dont 1 milliard pour la centrale électrique, et devait créer 1.000 emplois pendant la phase de sa construction, dont 400 devaient rester par la suite.


Le site du fournisseur d'énergie australien Linc Energy est disponible sur ce lien : http://www.lincenergy.com

 

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(*) Lucenay-lès-Aix se trouve dans le sud du département, à 15 km au sud de Decize. La ville de Lucenay-lès-Aix appartient au canton de Dornes et à l'arrondissement de Nevers. Les habitants de Lucenay-lès-Aix s'appellent les Lucenayais

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L’ADSN (Association de Défense du Sud Nivernais) est le fruit d’un collectif de riverains motivés pour lutter contre l’implantation d’une mine de charbon et la création d’une centrale thermique au charbon sur les communes de Cossaye, Lucenay-les-Aix et Toury-Lurcy.

http://www.adsn58.fr/