Del Bosque : "C'est juste"

Reconnaissant facilement la supériorité du Chili, les Espagnols vont essayer de rebondir. Del Bosque, sous contrat jusqu'en 2016, ne veut pas que les fans oublient ce qu'a fait son groupe jusqu'à maintenant.

Vicente del Bosque, sélectionneur de l'Espagne : «Nous avons été très timides en première période. Après la pause, ils se sont repliés et nous n'avons pas pu jouer. Notre élimination est juste, les Chiliens ont joué leur jeu, avec courage et agressivité. Ils ont été meilleurs que nous. Comme les Pays-Bas d'ailleurs. Je trouve que nous avons quand même démontré une certaine force de caractère. Physiquement, nous pensions être au point, mais non en fait... Petit à petit, on va prendre des décisions nécessaires pour la suite. Nous avons le temps de réfléchir et je n'évoquerais pas mon avenir maintenant. Mais cette génération a un avenir, elle n'est pas en décomposition. Il ne faut pas avoir la mémoire courte, ce groupe a tellement donné ! »

Photos et titres de choc jeudi matin dans la presse espagnole...

L’onde de choc est énorme. Habituée à tout gagner depuis 2008, l’Espagne est éliminée de la Coupe du monde dès la phase de poule après sa défaite mercredi soir contre le Chili (2-0), et se réveille ce jeudi matin avec une sacrée gueule de bois. Une fin de cycle est toujours rude à encaisser, et les unes des journaux espagnols sont remplies de photos de joueurs têtes basses, sonnés.



«The end», titre ainsi
Marca, qui s’est mis à l’anglais pour l’occasion. La génération dorée Casillas-Xavi-Iniesta, pour ne citer qu’eux, a connu une fin «lamentable» et va désormais passer la main après avoir raflé une Coupe du monde et deux Championnats d’Europe.

Ces succès passés, qu’il ne faut pas oublier, se trouvent justement en bonne place en première page d’As. «Fue bonito mientras duro», titre le journal. Comprenez «Ce fut bon le temps que ça a duré», avec des photos des sacres de 2008, 2010 et 2012.

Pour El Mundo, la sélection a subi un «fracaso (un échec) Mundial». Elle est sortie «por la puerta de atras», selon la version sport du quotidien, qui titre lui «Abdican», en référence au Roi qui a officiellement quitté son trône le même jour. Quant au journal El Pais, il a préféré la référence au Titanic. La luxueuse croisière, qui a tout de même duré six ans, s’arrête là pour les joueurs de la Roja.