Luis Suarez célèbre son premier but (DR)

Séduisante mais défaite face à l’Italie (1-2), l'Angleterre est retombée dans ses travers contre l’Uruguay et elle s’est encore inclinée (1-2). Roy Hodgson, qui n’a rien changé à son onze de départ, a souffert sur le bord du terrain car les siens ont concédé beaucoup d’occasions. Cavani (21e, 52e) et Rodriguez (15e) n’ont pas cadré. Au contraire de Suarez, auteur d’un doublé pour son retour sur le terrain.

Côté anglais, Rooney n'a pas eu de réussite sur un coup franc (10e) en première mi-temps qui frôla la lucarne alors que le gardien était battu et lorsque son coup de tête (31e) heurta l'arête de la transversale. En seconde pariode, sa frappe du gauche trouva Muslera qui effectua une parade décisive.

La vitesse des Anglais, qui devait mettre à mal l’arrière-garde latina, n’a jamais pesé car les Uruguayens ont joué très bas n'offrant pas d'espaces aux attaquants anglais. Gerrard a été dominé dans l’entrejeu par l’impact des solides uruguayens. Les entrées tardives de Barkley et Lallana n’ont pas pu changer la donne.

Le match aurait peut-être pu basculer du côté des Trois Lions si Godin, qui aurait dû prendre un deuxième avertissement à la 29e pour une faute grossière sur Sturridge, avait bien été expulsé.

 

L'Angleterre, un match maîtrisé

Oscar Tabarez sélectionneur Uruguayen pouvait être satisfait après le match.

«Il s'est passé ce que nous avions prévu. Nous avons tenté de limiter leurs points forts, car ils n'ont pas de points faibles. Ainsi, Gerrard n'a pas pu rayonner comme d'habitude car il avait toujours Cavani sur lui. L'Angleterre est un sacré morceau. Les battre, c'est génial. A un moment, nous avons perdu le fil et ils ont égalisé. Mais nous avons repris l'avantage pendant un temps fort adverse.

Être dos au mur, une constante uruguayenne

«Je sais qu'on peut tout planifier et qu'après, rien ne se passe comme prévu. Mais aujourd'hui, nous sommes entrés sur le terrain avec le bon état d'esprit. Nous savions tout ce que ce match représentait. Après la défaite contre le Costa Rica, nous nous sommes dit que nous avions l'habitude d'être dos au mur. Mais si c'était un film, personne n'aurait pu écrire meilleur scénario. Ce match est chargé de symbole. Nous ne sommes pas morts. Cela nous apporte un moment de tranquillité, de sérénité.»
 
Une immense tristesse ...

Au bord de l'élimination, certains Anglais pleuraient dans les vestiaires après la défaite contre l'Uruguay. Leur sélectionneur Roy Hodgson ressent «une immense tristesse».
 
«Nous avons bien réagi pour revenir dans le match et nous aurions pu gagner, ou même faire match nul, car nous dominions le match. Mais ils ont marqué... C'est incroyable. Je suis tellement déçu. Nous avions tellement d'espoirs et nous n'y arrivons pas. C'est une immense tristesse. Nous sommes dévastés.

Personne ne m'a laissé tomber. Personne n'a laissé tombé l'équipe. Nous avons pris deux buts, mais à part ça, ils n'ont pas eu beaucoup d'occasions. Nous avions le ballon mais ils ont été solides. Il n'y avait pas d'espaces. Mes joueurs ont tout tenté et le moral est au plus bas.

Le premier but de Suarez est exceptionnel. C'est la classe mondiale. Sur le deuxième, il a de la chance d'avoir le ballon dans cette position mais après, il ne se loupe pas. Il ne se loupe jamais d'ailleurs.»
 
 
 

 Une vidéo amateur a été tournée lors du match Argentine-Bosnie, dimanche soir. On y voit un escalier temporaire du stade du Maracana, à Rio de Janeiro, trembler dangereusement alors que des milliers de supporteurs sont en train de l'emprunter.