POLITIQUE
Sénatoriales 89 : bisbille à l'UMP
le lundi 23 juin 2014, 22:09 - POLITIQUE - Lien permanent
Le patron de l'UMP dans l'Yonne, le député sarkozyste Guillaume Larrivé, à peine arrivé (en mai) jette l'éponge comme l'a fait Henri de Raincourt en son temps (doublé par Alain Drouhin glissé de l'UMP à l'UDI) , incapables, l'un et l'autre, de faire respecter la nécessaire discipline du parti dans un département où la droite très diverse, est difficile à unir. Seul Jean Chamant a réussi à sauver les apparences
L'UMP ne peut désigner que des tickets UMP aux élections sénatoriales.
Cela dit, deux logiques s'imposent, l'une territoriale, l'autre politique.
La première implique que l'Yonne soit représentée dans sa diversité géographique.
Or un ticket Raincourt (sénateur sortant UMP du nord filloniste) - Jean-Baptiste Lemoyne, (jeune conseiller général UMP copéiste que H2R a mis en piste), ne peut logiquement fonctionner parce que les deux représentent le même canton de Chéroy, situé à la pointe nord de l'Yonne. C'est la raison pour laquelle H2R ne peut accepter un binôme avec Lemoyne.
Un ticket Raincourt-Bordier (sénateur sortant UMP qui ne voulait pas se représenter) apparaît relativement plus logique, dans la mesure où le sénateur est maire de Saint-Fargeau, à l'ouest de l'Yonne. Il reste que le sud de l'Yonne, ce "sud qui désespère alors que le nord prospère..." n'est pas représenté
Ce ticket a été validé par un vote non-statutaire du bureau départemental UMP de l'Yonne, présidé par Guillaume Larrivé, le député UMP de la circonsription Auxerre-Puisaye. Depuis, l'affaire se corse.
Lundi après-midi, en effet, le bureau de l'UMP 89 s'est réuni à Joigny à propose de la question, compte tenu de la candidature de Jean-Baptiste Lemoyne, entretemps, un jeune conseiller général qui monte, pressé par nombre d'élus en désir de renouvellement. Il a été élu président, lundi, désigné par le conseil général de l'Yonne, par le conseil d'adminsitration du premier bailleur social de l'Yonne, Domanys, suite à la démission du vice-président UDI du conseil général Alain Drouhin, au terme d'une gestion désastreuse.
Guillaume Larrivé, le président UMP 89 n'a pas souhaité de vote, lundi après-midi, car non conforme aux statuts. il appartient à la commission nationale d'investiture de l'UMP de trancher. Il reste que Guillaume Larrivé avait donné son aval au ticket Raincourt-Bordier lorsque ce dernier s'était ravisé, et que Jean-Baptiste Lemoyne n'avait pas encore annoncé sa candidature.
Mais les membres du bureau (dont Marie-Louise Fort, maire de Sens, copéiste) ont du en décider autrement. On peut en déduire logiquement, que ces derniers ont favorisé le nord de l'Yonne, en l'occurence, pour mettre les points sur les i, Jean-Baptiste Lemoyne qui incarne le renouvellement, l'avenir.
Guillaume Larrivé en a donc, logiquement, tiré les conculsions à la faveur d'un contexte national de crise à l'UMP déchirée notamment par l'affaire Bygmalion et du financement du parti.
Décidément, ça sent vraiment le roussi.
Si la commission nationale investit le ticket Raincourt-Lemoine, mardi soir, Henri de Raincourt va-t-il jeter l'éponge, qui a affirmé solennellement que, jamais, il ne ferait équipe avec Jean-Baptiste Lemoyne aux sénatoriales ?
Enfin, que décideront les états-majors UMP parisiens et UDI, le moment venu ? Bien malin qui peut le dire. Les jeux ne sont pas faits.
JL Huss. et P-J. G.
ACTUALISÉ mardi ... TÉLEX // La commission nationale d'investiture de l'UMP a choisi le sénateur sortant Pierre Bordier plutôt que Jean-Baptiste Lemoyne pour défendre les couleurs de l'UMP aux élections sénatoriales de septembre, ainsi que l'autre sénateur sortant Henri de Raincourt
Commentaires
Lemoyne ça aurait eu de l'intérêt pour renouveler. Bordier ou Villiers c'est des seniors, ce n'était pas à propos.
quel 'âge a le capitaine ????
pour information et pour compléter, voire corriger votre article, voici le déroulé des faits; j'étais personnellement à ce bureau
1/ le bureau départemental de l'yonne n'a pas validé un ticket Raincourt, Bordier puisque statutairement il n'a pas son mot à dire en ce qui concerne les investitures des sénateurs; le sujet n'a JAMAIS été évoqué en bureau avant la réunion d'aujourd'hui ,
2/ le bureau avait été convoqué par un mail envoyé par le secrétaire départemental pour "échanger sur la situation "politique du département ... a aucun moment il n'a été signalé qu'il y aurait un vote
3/ A l'arrivée au bureau départemental une trentaine de militants ont remis une lettre au président du comité départemental pour soutenir jean baptiste lemoyne à la candidature aux sénatoriales,
4/ 12 membres du bureau étaient présents
5/ le président Guillaume Larrivé n 'a pas souhaité de vote , effectivement car il voulait que les statuts soient simplement respectés , ce qui n'étaient pas le cas de tous ...Il pensait opportun de laisser la Commission nationale d'investiture trancher sereinement ce pour quoi elle est missionnée.
6/ Marie louise Fort a effectivement exprimé son soutien a jean baptiste lemoyne
rappelant qu'elle n'avait rien à titre personnel contre Pierre Bordier , mais qu'il avait depuis un long moment annoncé qu'il ne se représenterait pas ...
7/ d'autres membres du bureau ont apporté leur soutien à Jean baptiste Lemoyne , mais n'ont surtout pas voulu participer à un vote qui voulait leur être imposé alors que je le rappelle , et les statuts sont disponibles sur le site de l' ump , ce vote de bureau à ce sujet n'est pas statutaire .
8/ pour finir il m 'a plutôt semblé que Guillaume Larrivé a démissionné non pas parce que son choix, de candidats, n'était pas validé , ce qui d'ailleurs n'aurait pas forcément été le cas
mais plutôt parce que c'est un homme droit, qui respecte les règles et que ce vote, dont il ne voulait pas, n'avait rien de statutaire et qu'on lui a , comme à nous tous, imposé ...
Il n'a pas voulu valider le principe d'une manoeuvre anti-statutaire ...
a titre personnel je trouve cela très dommage , un jeune Président , aimé et dynamique était une chance pour notre fédération ;
Félicitation à notre ami Guillaume de dire tout haut ce que les militants pensent.
Depuis son élection populaire comme Député, il s'est toujours tenu à l'écart des guéguerres de l'UMP, Fillon/Copé et autres.
Il n'est pas dans un clan. Il travaille pour les gens.
Bravo à Guillaume Larrivée !
C'est un député très travailleur, qui refuse les petites querelles et n'est dans aucune écurie.
Il a du panache.
Militant depuis des années, j'ai beaucoup de respect pour lui.
Comment Guillaume Larrivé aurait il pu s'imposer comme patron de l'UMP dans l'Yonne ?un peu tendre pour les vieux briscards.Par ailleurs n'oublions pas qu'il était directeur de campagne des Européennes perdues par l'UMP,un cadeau empoisonné de son ami Copé.D'autre part,étant Copéiste,ça sent le roussi pour lui.
Il s'appelle Guillaume Larrivé,il s'appellera bientôt Guillaume Le Départ.
Larrivé explique clairement sur Facebook pourquoi il choisit de quitter la présidence départementale de l'UMP :
"Quelques mots à propos de l'UMP - au plan national et dans notre département de l'Yonne.
J'ai décidé de reprendre totalement ma liberté.
J'ai donc choisi de quitter, dès aujourd'hui, la présidence de l'UMP de l'Yonne.
J'avais accepté cette fonction, il y a quelques semaines, pour rendre service à ma famille politique. Mais je constate qu'aucune condition de confiance n'est réunie, au sein du bureau départemental, pour exercer utilement cette présidence et mettre en oeuvre les projets que j'avais esquissés : formation des militants et des futurs candidats, animation conviviale de la fédération, participation au débat public.
Il faut regarder la réalité en face : l'UMP connaît une crise très profonde, au plan national comme au plan départemental. Chacun doit se remettre radicalement en question.
Je montre l'exemple en rendant la parole au peuple militant !
Ma conviction est que nous devrons, dans les mois à venir, inventer une nouvelle organisation politique au service de la France.
Tout est à refonder : les idées, les pratiques, les équipes.
Il y a urgence.
Comme député à l'Assemblée nationale, et comme élu de terrain, j'entends bien contribuer à cette refondation, en toute liberté."
C'est clair que Larrivé ne veut pas de Lemoyne, un autre jeune aux dents longues.
Pour d'autres motifs, Raincourt non plus car comment expliquer aux électeurs que les deux candidats seraient issus du même canton du mord...?
Il est clair aussi que la lutte fait rage entre copéistes, copéistes-sarkozystes et fillonistes.
Le rôle de Marie Louise Fort, copéiste, n'est pas négligeable, elle qui a repoussé l'excellent Gilles Pirman de la présidence de la CAS.
La politique est affaire de meurtres, qu'on se le dise !
est-ce que par hasard, guillaume larrivé aurait voulu donner un exempmle à suivre au président hollande ?
"Guillaume Larrivé en a donc, logiquement, tiré les conculsions."
Ils sont 9 autours d'une table, n'arrivent pas a se mettre d'accord, et sa seule réponse ? La démission ? Un président ça préside et ça ne quitte pas un navire qui tangue (UMP bateau ivre). Heureusement qu'il n'est pas maire d'Auxerre avec une équipe d'une trentaine de colistiers et une opposition... Il aurait démissionné au bout de 6 jours... Il(s) joue(ent) la politique et se partagent le gâteau et pendant ce temps là , les Francais en bave !