Le maire Guy Férez entourés de ses adjoints (DR)

 

Les élus de l'opposition au premier rang, face à la table de maire, à l'autre bout de la salle (DR)

 

Une des polémiques majeures de la campagne des élections municipales est retombée à plat comme un soufflé : le montant de la dette de la ville.  La municipalité a réalisé 17,5 millions d’euros de dépenses d’équipement l’an dernier. Et du coup fait grimper son endettement à près de 65 M€ au 31 décembre 2013, contre 56,4 M€ fin 2012.

En investissement, les dépenses réelles s'élèvent à 29,7 M€, dont 17,5 M€ de dépenses d'équipement (les 12,2 M€ restants étant consacrés à la gestion de l'emprunt).
En fonctionnement, les recettes réelles atteignent 60,9 M€ et augmentent de 2,76 % comparé à 2012, tandis que les dépenses réelles se montent à 54,2 M€ (+4,43 %).

Certes, comme le souligna Jean-Pierre Bosquet pour l'opposition, en l'absence du député  UMP Guillaume Larrivé, elle est importante et il faut la réduire autant que faire se peut. d'autant qu'il faut se méfier comme la peste de l'éffet ciseau qui peut vous conduire au grand écart.

Pascal Henriat, adjoint aux finances, avait auparavant démontré au prix d'un exposé qui se voulait pédagogique, la réalité du compte administratif 2013, qui traduit au centime près la réalité de l'action municipale. Et force fut d'observer que la situation financière de la ville est loin d'être aussi mauvaise que d'aucuns avaient pu le prétendre.
2013 est une deuxième année de forte réalisation des dépenses d'investissements (68,4 % des crédits ouverts), après les 20,8 M€ de dépenses d'équipement de 2012. Ce qui s'est traduit par un recours important à l'emprunt ces deux dernières années

L'attitude des élus de l'opposition, objectivement désireux de passer à autre chose, ne valait-elle pas tacite approbation ? Cela ne les a pas empêchés de voter contre le compte administratif, ce qui est politiquement tout à fait concevable voire logique.

Les travaux du conseil ont été marqués par des échanges souvent intéressants, dans un climat apaisé. Les municipales et ses remugles semblent loin désormais et la vie continue.

 

Débats de fond esquissés

Le mérite des élus de l'opposition est d'avoir contribué de manière constructive au débat de fond. Dans un contexe de crise et de contraction sévère des ressources publiques, les élus mandatés par le peuple se doivent aussi de se prendre la tête pour trouver des solutions et lorsque celles-ci sont introuvables, de rebattre les cartes des règles du jeu, surtout si le jeu est devenu injouable.

Sur le hameau de Laborde (Michèle Bourhis) et ses besoins en transport collectif et sécurité des élèves, sur la méthodologie de l'aménagement des quais (Patrick Tuphé) et l'indemnisation des commerçants (Virginie Delorme), sur la gangrène du diktat des normes qui s'étendent partout et évoluent (Patrick Tuphé) qui mériteraient une étude totale tous azimut pour en évaluer le coût global, sur le principe de la gratuité :  de spectacles culturels, de transports publics, cfr les navettes (Patrick Tuphé), sur la déviation sud à annexer à l'autoroute Troyes-Auxerre plus nécessaire que jamais avec une couronne parisienne saturée, les élus de l'opposition ont largement joué leur rôle au sercive de la collectivité.

Les élus de l'opposition n'eurent certes que le ministère de la parole, mais ils  s'inscrivirent dans une vraie logique constructive, de manière pondérée et intelligente, que le maire Guy Férez ne put que prendre forcément en compte, tout heureux, tel qu'on le connaît, de ces contributions réelles.

Au-delà, fondamentalement, c'est la transmission générationnelle qui s'opére au conseil municipal d'Auxerre. Et ça c'est une vraie bonne nouvelle.

Les nouveaux élus sont nombreux et certains très jeunes, tant au sein de la majorité que de l'opposition. Ils sont là pour apprendre. La vie municipale et les arcanes de l'action publique sont un authentique chemin initiatique. Il faut d'abord apprendre à connaître ses dossiers.

On a bien senti que les anciens de tous bords, réunis parfois hier, opposés aujourdhui, en sont bien conscients. Ils ont fait preuve d'humour, ce qui est toujours bon signe car on peut tout dire avec le sourire.

On crut même déceler quelques complicités, transversales, notamment sur le dossier des nouveaux rythmes scolaires (coût 450 000 euros pour la ville dont 150 000 de l'État cette année) anisi que sur le douloureux problème des gens du voyage en général et en particulier sur ceux de la route de Lyon, la patate chaude, appréhendée pour la première fois par le maire en 1983. Et qui, enfin, trouve une issue.

 

P-J. G.

 


VIDEO DE LA SÉANCE 1ère PARTIE

 

 Index

0 à 8'41 : vente de terrains aux Clairions, Groupama, devenir de la Botte d'Or, commission extra-municipale commerciale centre ville

8'42 à 27'52 : questions relatives à Laborde, aux transports, navettes, école primaire, centre d'enfouissement

32'09 à41'09 : Indemnisation des commerçants, les Quais, circulation, retards de paiement

 

2ÈME PARTIE


 Index

0 à 1'30 : le muséum

1'31 à22'49 : Le Silex,Catalpa, gratuité

23' à 27'21 le théâtre

28' à 39'20 : Vaux stationnement fluvial, Accessibilité, Normes diverses et variées

 41' à 43' Eau et assainissement

44'30 à 1h : Sédentarisation des gens du voyage

1h à 1h17 : Contournement sud

3ÈME PARTIE