L'honneur est sauf pour la presse argentine, comblée par l'excellent match de l'Albiceleste hier contre l'Allemagne. «Une fierté nationale», titre le journal de La Plata, Hoy, pour qui «l'équipe de Sabella termine la tête haute». La victoire allemande? C’est «grâce à l'aide de l'arbitre», et à un but «sur l'unique occasion qu'ils ont eue», juge le journal, pas vraiment beau joueur.
Página 12, de son côté, reconnaît que «l'Argentine a eu plus d’opportunités que l'Allemagne, mais n'a pas su les saisir pendant le match» . 24 ans après la défaite de 1990 (1-0 pour l'Allemagne), «le dénouement a été le même», mais l'Argentine a livré une prestation «plus digne que celle de 1990».
 
«Un grand merci», titre en une le quotidien
La Razón, qui assure dans ses pages que «les gens ont reconnu le sacrifice [des joueurs]» , en publiant une photo de la place de l´Obelisco (lieu de rassemblement à Buenos Aires) où des milliers d´Argentins sont venus pour soutenir l´équipe. Le journal rapporte toutefois qu'il y a eu «des incidents» après le match, et que la police «a utilisé du gaz lacrymogène pour contrôler certains groupes de casseurs». 

 
«C'était une finale très bien jouée contre l´Allemagne. On nous a volé un penalty, des opportunités de buts ont été gaspillées dans les 120 minutes mais ils ont laissé leur âme sur le terrain», analyse le journal sportif Olé«La tristesse ne doit pas prendre toute la place», ajoute le quotidien, car «tous les joueurs ont montré leur compétences». «Après la douleur de la chute viendra le temps de remercier infiniment l´équipe pour avoir redonné de l´identité au maillot. Ce sera en Russie ou au Qatar. Au-delà de la défaite, cette équipe a ému le pays» , ajoute Olé.
 
Le quotidien régional La Voz del Interior revient, lui, sur le rôle de Messi, qui a bien joué mais n´a pas brillé ni rempli les attentes. «Il a remporté le titre de meilleur joueur du mondial, mais ce n´était pas ce prix qu´il était venu chercher. Dimanche, un pays entier a prié pour que son génie apparaisse sur le terrain [...] Le rêve, ce n'était pas seulement de le voir champion du monde ; c´était de  le voir marquer le but de la finale. Rien de tout cela n’a eu lieu. L´histoire est incomplète», écrit le journal de Córdoba.