Cérémonie émouvante à Auxerre, en présence des plus de 450 personnes dont des dizaines de collégiens de Bienvenu-Martin, de Saint-Jospeh et d'élèves de l'école élémentaire des Piedalloues, qui ont participé à la commémoration (DR)

 

L’armistice de 1918 marque la fin des combats de la Première Guerre mondiale (1914-1918), la victoire des Alliés et la défaite totale de l'Allemagne.

Le 11 novembre 1918, c'est dans la clairière de Rethondes que l'armistice a été signé entre la France et l'Allemagne, à bord du train du maréchal Foch.

Quoi que l'on fasse, les peuples se souviennent des épreuves terribles et des grandes ruptures de leur histoire, ne serait-ce que pour se construire en toute sécurité un avenir de liberté. Ni les Français ni la Grande Guerre n'échappent à cette règle.

Histoire européenne puis mondiale, la Grande Guerre restera avant tout, pour nous, une histoire nationale. Épicentre du conflit, le pays en sortit durablement meurtri avec des chiffres qui dépassent l'entendement: plus de 900 tués par jour, 1 Français sur 28,36 % de la classe d'âge de 19 à 22 ans, 4 millions de blessés. Sur 8 millions de mobilisés, 1 sur 3 seulement est rentré à la maison à peu près intact! 700 000 veuves, 1 million d'orphelins,des populations malmenées et des destructions d'apocalypse dans la zone occupée et celle des combats. 1,5 million d'enfants qui ne naîtront pas, autant que de tués et de talents engloutis à jamais.

Mais, pour les Français, ce fut avant tout une histoire locale et c'est bien à ce niveau-là que s'exprime la puissante dynamique mémorielle qu'ils appellent de leurs vœux.

«Un peuple qui oublie son passé se condamne à le revivre». Cette citation, que l'on prête à Sir Winston Churchill trouve un écho très particulier à l'approche de ce 11 novembre 2014.

En effet, l'année 2014 aura mobilisé beaucoup d'énergie et de volontés pour répondre aux enjeux commémoratifs du Centenaire de la Grande Guerre.

Car c'est bien de cela qu'il s'agit: dorénavant en l'absence de témoins, nous devons nous souvenir et transmettre aux jeunes générations, qu'il y a 100 ans, l'Europe sombrait dans une guerre inédite par sa violence et sa fureur. Celle que l'on espérait être la «Der des Der» provoquera 9 millions de morts, marquera au fer rouge toute une génération et engendrera au sein des sociétés des bouleversements et des traumatismes profonds et irréparables.

Mais commémorer la Grande Guerre est aussi un moyen de consolider notre fragile cohésion nationale en fédérant chaque Français autour d'un événement qui aura participé à construire la Nation française. Signe de ce lien unique et indéfectible, presque chaque famille française porte encore aujourd'hui le souvenir d'un grand-père ou d'un arrière grand-père parti au front en 14 pour défendre sa Terre et les siens.


L'anneau de la mémoire