A l'issue de 48 heures de garde à vue, six personnes ont été mises en examen pour corruption ce jeudi, selon des sources judiciaires.

Parmi elles, les présidents du Stade Malherbe de Caen et de Nîmes, Jean-François Fortin et Jean-Marc Conrad, ainsi que Serge Kasparian, actionnaire principal du club gardois et déjà détenu dans l'affaire du cercle de jeu Cadet, qui, selon Le Parisien, aurait reconnu son implication dans «au moins» trois matchs truqués. La justice a aussi prononcé des interdictions d'exercer à l'encontre des deux présidents de club.

À l'issue des deux jours de garde à vue, les enquêteurs ont, semble-t-il, récolté suffisamment d'éléments - notamment des écoutes téléphoniques - contre les six hommes, pour leur notifier leur mise en examen.

Outre Fortin, Conrad et Kasparian, deux proches de l'actionnaire majoritaire de Nîmes ont également été mis en examen. il s'agit de Michel Moulin, ancien conseiller sportif du Paris SG d'avril à mai 2008 et proche de Conrad et d'Olivier Dall'Oglio, entraîneur de Dijon, ainsi que de Franck Toutoundjian, président du club amateur d'Issy-les-Moulineaux. Un dernier homme, Kaddour Mokkedel, responsable de la sécurité du SM Caen, a subi le même sort. Les six hommes, libérés mais placés sous contrôle judiciaire, ont interdiction d'entrer en contact les uns avec les autres.

De son côté, la commission de discipline de la Ligue de football professionnel (LFP) a décidé ce jeudi soir de se «saisir du dossier concernant les soupçons de matchs truqués», a-t-elle annoncé sur son site internet.