Un sénateur nouvellement élu est reçu comme dans un hôtel 5 étoiles. Plusisurs photographes sont à disposition pour immortaliser les nouveaux élus et des hommes en noir triés sur le volet les accompagnent (capture d'écran)

 

Le sénateur de l'Yonne Henri de Raincourt nie tout en bloc dans l'affaire de l'URS et justifie les dépenses (Capture d'écran)

 

 

Le parquet de Paris a ouvert une information judiciaire pour des faits de « détournements de fonds publics », « abus de confiance » et « blanchiment ». Une instruction confiée au juge René Cros et qui fait suite à une enquête préliminaire de plusieurs mois menée par les policiers de la brigade de répression de la délinquance astucieuse (BRDA).

Au coeur de cette affaire apparaissent deux associations de loi 1901, l'Union républicaine du Sénat (URS) et le Cercle de réflexion et d'études sur les problèmes internationaux (Crespi). Selon les premières investigations, l'URS, dont le siège est situé à Saint-Valérien (Yonne), a perçu des fonds de la part du groupe UMP du Sénat, versés par la questure de la chambre haute, avant de les rétrocéder à ses membres... Les détournements de fonds pourraient s'élever à près de 400 000 €, en l'espace de deux ans.

Les policiers de la BRDA ont été chargés d'enquêter sur cette affaire après un signalement de la cellule de lutte antiblanchiment Tracfin.

Ces fonds seraient issus des subventions allouées chaque année par le Sénat à ses groupes parlementaires poue couvrir leurs dépenses de fonctionnement. Ainsi en 2012, le groupe UMP aurait perçu 3,7 millions d'euros, une somme dont la répartition précise n'est pas connue. « Aucune loi n'oblige les groupes parlementaires à publier leurs comptes ni même à les faire certifier, à l'inverse des partis politiques ».