"Pas question de rester les bras ballants face au FN qui n'incarnent pas nos valeurs".

Le président UDI du conseil général de l'Yonne, André Villiers, a décidé d'appeler tous les binômes candidats de droite et de gauche aux élections départementales à se rassembler, jeudi après midi, à 16h30 à la mairie de Germigny.

Pourquoi Germigny. Parce que le maire de Jaulges est enterré peu avant.

Le FN a répliqué par la voix de Edouard Ferrand, eurodéputé FN, chef de file du parti frontiste en Bourgogne, secrétaire départemental du Front national de l'Yonne, en organisant, même lieu même heure, une grande manifestation pour dénoncer le front républicain ainsi que la collusion entre UMP, UDI et PS.

La situation est compliquée. d'abord perce que l'initiative d'André Villiers est fortement connotée. D'une part il veut, avec l'UDI, montrer leur différence avec l'UMP : on ne transige pas avec le Front national. D'autre part, le président du conseil général sortant pourra compter ses appuis pour le troisième tour prévu, jeudi prochain, dans la matinée, lorsque sera procédé à l'élection du futur président de la nouvelle assemblée départementale.

Elle est compliquée parce que les consignes du côté de l'UMP, le fameux "ni ni" prôné par Nicolas Sarkozy est contesté dans les rangs des militants mais aussi parmi les poids lourds du parti par exemple Alain Juppé. Dans cette logique, chaque candidat qui n'est pas forcément encarté, peut avoir un point de vue personnel que par définition on ne connaît pas.

Elle est compliquée parce que les binômes ne sont pas forcément sur la même longueur d'onde un UMP ou soutenu par l'UMP et un UDI. Voilà qui complique le tout en un cocktail détonnant qui pourrait ajouter à la confusion, jeudi après-midi, à Germigny mais aussi par la suite, dans la mesure où il y aura des réactions assorties de conséquences.