POLITIQUE
Le conseil départemental de l'Yonne s'apprête à augmenter l'impôt
le mardi 28 avril 2015, 14:19 - POLITIQUE - Lien permanent
Une hausse de 2,8% de la taxe foncière sur le bâti sera présentée, mercredi et jeudi, par l'exécutif, aux conseillers départementaux de l'Yonne pour équilibrer le budget. Un certain nombre de membres de la majorité départementale (UMP-UDI-Non inscrits) estiment être mis devant le fait accompli et rechignent à voter le budget 2015
L'UDI détient l'exécutif, la présidence, les vice-présidences, à parité (DR)
Augmenter l'emprunt (les taux n'ont jamais été aussi bas), réduire les dépenses et les charges, procéder à des coupes claires, vendre des biens fonciers ou immobiliers, augmenter les impôts.... sont les leviers classiques pour équilibrer un budget.
Lors du débat d'orientation budgétaire à la mi-avril, d'aucuns avaient demandé, dont le secrétaire général de l'UMP dans l'Yonne, les élus socialistes et d'autres, que le levier de la hausse de l'impôt ne soit pas actionné car d'une part c'est une mesure "paresseuse" et d'autre part, le ras-le-bol des gens exprimé lors des élections cantonales devait être entendu et pris en compte dans une situation de marasme et de souffrance.
André Villiers le président UDI avait rétorqué qu'il ne souhaitait en aucun cas avoir recours à l'emprunt, car c'était un impôt différé, et que pendant quatre années de 2011 à 2014, il s'était employé à réduire l'endettement du département qui avait doublé de 2008 à 2011, passant de 120 à 240 millions d'euros, imputables à la gestion et aux promesses Raincourt plus qu'à la gestion Rolland, à en croire André Villiers, réélu à la présidence pour un nouveau mandat de 6 ans.
Plus fondamentalement, au-delà de la technique utilisée pour combler les deficits, c'est le projet et la méthode qui sont mis en cause par des conseillers départementaux de la majorité, dont un certain nombre considèrent qu'ils sont mis devant le fait accompli. Ou ils n'ont pas eu le temps d'examiner le projet de budget arrivé bien tardivement, ou ils n'ont pu avoir accès à des informations complémentaires pour se forger une opinion. Sachant que de toute façon, le projet était bordé, confectionné par les services et donc l'affaire était en quelque sorte "pliée" pour reprendre l'expression sportive comme on dirait d'un match qui est joué.
Tout cela sans rapport avec les étiquetages politiques : simplement motivé par une attitude de responsabilité face aux décisions à prendre. Certes l'assemblée a été considérablement renouvellée, un renouvellement qui ajoute, légitimement, aux divers questionnements.
Mise à l'écart
Dans ce contexte, on comprend mieux pourquoi Clarisse Quentin (UMP) Sens, adjointe au maire de Sens, sollicitée du fait de ses compétences reconnues pour prendre la présidence de la commission 1 - celle des finances - avait décliné, après avoir, dans un premier temps, accepté et pris des contacts avec la direction des services du conseil général. Elle souhaitait pouvoir prendre connaissance de l'état des finances et des dossiers en rencontrant les responsables des différents services, ce qui paraît la moindre des choses quand on est en charge de la commisison des finances. Clarisse Quentin n'a pas souhaité que lui soit imposé par les services le projet de budget bouclé assorti d"une hausse de l'impôt, dont elle voulait avoir la conviction qu'elle se justifiait.
C'est pourquoi elle a choisi de "démissionner", estimant ne pouvoir s'engager sur ces bases.
C'est Marie-Laure Capitain (UDI) Saint-Florentin, qui a pris la charge.
Il reste à savoir - et on le saura mercredi ou jeudi lors du vote du budget - si ceux-là mêmes qui se questionnent et questionnent, se rallieront à l'appel pressant du président de la majorité départementale pour voter le budget tel quel. Et si celles et ceux au sein de l'UMP de l'UDI et des non inscrits divers droite, qui s'abstiendraient ou voteraient contre, seront mis au ban et cloué au pilori. Ou respectés dans l'exercice de leur mandat, et associé aux décisions.
André Villiers avait mal vécu la période 2008-2011 au cours de laquelle lui-même et un certain nombre de conseillers généraux, dans une large majorité, avaient été mis à l'écart.
"Je me sentais floué, en tant que représentant d'un territoire, de ne pas être associé aux décisions qui étaient prises. Pour sortir de cette situation, j'ai rassemblé, en 2011, des élus qui eux aussi voulaient rompre avec la méthode antérieure, privilégiant le travail en équipe" (Au Fil de l'Yonne, avril 2015, page Grand format interview d'André Villiers).
Tout est dit.
Pierre-Jules GAYE
Commentaires
Qu'en aurait-il été des propos tenus par la droite icaunaise et en particulier de l'UMP (drivé par le vertueux GL) si les socialos étaient tenus pour responsables de cet important et latent déficit. Qui plus est quant a la maniére utilisée pour éponger la dette. De surcrôit en mettant les élus devant le fait accompli.
Quand vendrez vous de l immobilier (entretien electricité ;;;;) les anciens siéges de banque sont des gouffres ?
AU FIL DE L'YONNE
Au fil de l’Yonne est le titre du magazine que nous recevons mensuellement de notre généreux Conseil Général.
Je me suis donc intéressé de plus prêt à cette parution.
Après avoir parcouru l’avis d’attribution du marché en date du 20/01/14 j’ai constaté qu’il comportait 4 lots et j’étais sidéré.
LOT 1 : Conception, réalisation du magazine 9 numéros par an minimum et 11 maximum attribué à SPHERE PUBLIQUE à PARIS pour 101 000 € HT
LOT 2 : Impression du magazine attribué à : MAURY IMPRIMEUR à MALESHERBES ( Loiret) pour 1 516 206 € HT
LOT 3 : Edition en braille et audio attribué à DONNE MOI TES YEUX à PARIS pour 24 150€ HT
LOT 4 : Distribution du magazine entre 140 000 et 155 000 exemplaires attribué à : LA POSTE à DIJON pour 120 126, 85 € HT
1 761 482, 85 € HT ? Ajoutons la TVA et TTC nous sommes à 2 000 000 € au bas mot.
Chaque année se déroule YONNE TOUR SPORT sponsorisé par le CG :
60 000 euros pour un camion podium
10 000 euros de maillots floqués YONNE TOUR SPORT distribués
Messieurs pour faire des économies et éviter d'augmenter nos impôts je vous suggère de revoir votre gestion de l'argent du contribuable. D'abord comme il est dit ci dessus en supprimant la subvention de l'association d'aide aux conseillers généraux de l'Yonne puis en réduisant la voilure en ce qui concerne votre
communication papier.Un camion podium est il nécessaire et les participants à cette manifestation ne peuvent ils pas apporter leur propre maillot de sport ?
Peut être alors pourrions nous espèrer une baisse de nos impôts ?
ce qui serait un signe sympathique, ce serait de réduire sensiblement la subvention à l'association de soutien aux conseillers généraux retraités qui touchent, pour certains, bien d'autres rentes. sans attendre d'avoir à les citer encore.
Une hausse de la taxe foncière, ben voyons pourquoi se gêner ?
N'oublions pas que l'Etat a revalorisé les bases de 0.9%, c'est donc 2.8+0.9% soit 3.7% que les icaunais supporterons sur leur feuille de taxe foncière.
Voyons voir qui va voter pour cette augmentation.
Je suggère que chaque contribuable rencontre ses conseillers départementaux pour connaitre leurs explications sur cette hausse scandaleuse. A quand la création d'une association de contribuable icaunais.