Contrairement à certains commentaires distillés à la télévision, s'il y avait bien entre 20 000 et 25 000 Auxerrois au stade de France pour la finale de la Coupe, la ville d'Auxerre n'était pas vide.
Combien étaient-ils massés place des Cordeliers, samedi soir, à Auxerre pour suivre la retransmission de la finale de la Coupe de France sur un écran géant ?
3 000, 4 000, 5 000 ... ? Difficile à dire.
Les spectateurs y ont cru jusqu'au bout, jusqu'à la dernière minute.
Après le coup de sifflet final, la foule s'est dissoute tranquillement. Sur les visages, la déception pouvait se lire.

 


 

 

On dira ce qu'on voudra, mais nous restons sur notre faim. Certes, Auxerre n'a pas pris de valise, n'a pas été ridicule et s'est bien défendu, oui le PSG méritait ce but, mais l'AJA aurait pu faire mieux.... marquer un but, aller aux prolongations voire aux pénaltys.  Il y avait la place. On reste donc sur un sentiment très mitigé. Voire une certaine frustration. Les larmes qui coulaient sur les joues de Thomas Fontaine confirme ce sentiment.

 

 

Les Ajaïstes très solidaires, ont effectué un bon début de match qui a surpris les Parisiens qui ont douté un moment, d'autant que les Icaunais se montraient menaçant en contre attaque rapide même s'ils ne se sont jamais vraiment montrés dangereux devant la cage parisienne.

Les champions de France ont ensuite mis la main sur le match. Cavani, Matudi et Tiago Motta ont eu des occasions de but mais Léon s'est montré vigilant grâce à une bonne vision du jeu et à ses qualités athlétiques. Puygrenier s'est montré décisif en patron de la défense avec un Fontaine intraitable.

La question était de savoir combien de temps les Auxerrois allaient pouvoir encore résister. Compte tenu de la débauche d'énergie en première période et de l'incapacité des Auxerrois à se montrer dangereux. Même les coups de pied arrêtés, les hommes de Vannuchi n'ont pas réussi à les tirer convenablement.

Les Ajaïstes ont encaissé le but après l'heure de jeu dans un de leurs temps forts. À la 65e, sur un centre de Van der Wiel, Cavani en vue a enfin réussi à tromper Léon. Une tête quaisment imparable malgré un grand Léon qui la déviée sous la barre avant que le ballon lui retombe sur le dos.

Les Auxerrois ont bien eu quelques possibilités, mais ils ont manqué de tranchant et souvent fait les mauvais choix dans la zone de vérité. Jusqu'à la dernière minute de jeu.

La victoire des Parisiens est méritée.

Léon (pas conservé) et Djellabi (il signe à Clermont) ont livré leur dernier match avec l'AJA. Sans doute en est-il de même pour d'autres, par exemple des joueurs prêtés, comme Mulumba.

Cotret et Vannuchi ont du pain sur la planche pour peaufiner la construction d'une équipe performante, la saison prochaine. Il ne faudrait pas que l'aventure en Coupe, masque les difficultés et insuffisances de cette saison, dont certaines ont été criantes jusqu'au bout.

 

P-J.G.

 

AJ Auxerre : Léon – Aguilar, Puygrenier (cap.), Fontaine, Djellabi – Berthier (Nabab, 80e), Aït Ben Idir, Mulumba (Vincent, 86e), Baby (Viale, 82e) – Sammaritano – Diarra

PSG : Douchez – Van der Wiel, Thiago Silva (cap.), David Luiz, Maxwell – Verratti, Thiago Motta, Matuidi – Lucas (Lavezzi, 73e), Ibrahimovic, Cavani

 

 

 

 

 

 

 

La place des Cordeliers noire de monde, samedi soir, pour régarder le match sur un écran géant (DR)

 

Supporters déçus mais fiers quand même d'Auxerre (DR)