SOCIETE
Alina Creusaton évoque les Droits des femmes
le mardi 07 juillet 2015, 20:39 - SOCIETE - Lien permanent
Centre d'information sur les droits des femme et des familles au Phare à Auxerre : entretien avec Halina Creusaton directrice déléguée départementale aux droits des femmes et à l'égalité
Halina Creusaton : les choses ont beaucoup progressé ... (DR)
Le travail quotidien du CIDFF/89 est d'informer juridiquement le public, prioritairement les femmes, sur les aspects suivants:
- droit de la famille: mariage, divorce, séparation, filiation, autorité parentale, etc;
- violence conjugale ou intra familiale;
- droit du travail: contrat de travail, licenciement, congés payés, etc;
- toutes questions de droit civil...
Les entretiens assurés par les juristes du CIDFF/89 sont gratuits, confidentiels et anonymes.
Le siège de l'association se situe à Auxerre mais la vocation du CIDFF/89 est départementale.
Parallèlement, le CIDFF/89 mène plusieurs projets visant à valoriser les femmes dans plusieurs domaines.
Commentaires
250 à 300 femmes victimes de violences conjugales s'adressent chaque année à l'ADAVIRS (Association Départementale d'Aide aux Victimes d'Infractions pénales et à la Réinsertion sociale ) dont le siège est au Palais de Justice à AUXERRE depuis 1989. Elles sont accompagnées gratuitement et confidentiellement . Un accompagnement psychologique gratuit leur est proposé , assuré par une psychologue et une psychiatre. Nous assurons une présence dans douze villes du département.Tous les renseignements se trouvent sur notre site internet : adavirs.free.fr
L'opération téléphone d'alerte, dont nous sommes un des partenaires , constitue un progrès mais il faut au préalable qu'une décision judiciaire ait été rendue pour pouvoir l'attribuer (contrôles judiciaires, compositions pénales, jugement assorti d'une interdiction d'entrer en contact...) Ce dispositif ne peut plus être actionné pour les femmes victimes de menaces de mort et qui ont simplement déposé plainte.
Il faut surtout qu'elles soient orientées le plus tôt possible vers un service d'aide aux victimes qui les informera sur leurs droits et qui les aidera à démêler les fils de la violence, pour s'en libérer. Les C.M.P. sur le plan de la santé mentale, les deux travailleurs sociaux en gendarmerie et au commissariat de police de SENS, la Croix Rouge pour l'hébergement d'urgence complètent ce dispositif.
La prise en charge des conjoints violents est une voie intéressante pour éviter la récidive. Il ne faut pas oublier la place des addictions (notamment l'alcool, ) dans les passages à l'acte. La prise en charge est nécessairement globale et pluridisciplinaire et nécessite sur le terrain un partenariat de qualité : il existe bien dans notre département .