Le communiqué du PCF 89.

"Ni le FN, ni la Droite ne font main basse sur la région BFC. C'est une bonne chose.
Les électeurs du Front de Gauche ont fortement contribué à ce résultat. Sans ambiguïté nous avions appelé à utiliser le bulletin de MG Dufay pour barrer la route au FN et à la droite de M. Sauvadet.

"Nous avions également dit que notre vote ne signifiait nullement une quelconque approbation de la politique socialiste, au contraire.
Maintenant, les problèmes auxquels sont confrontés les habitants doivent être résolus. Cela passe par une rupture franche avec les politiques d'austérité que mène le gouvernement Hollande-Valls et ont mené les précédents. Les conséquences de ces politiques comme les promesses non-tenues ont contribué à créer une telle désespérance et une situation sociale dramatique pour notre peuple.

"Le FN a prospéré sur ce terreau et se retrouve à un niveau très élevé. Le danger n'est pas écarté pour l'avenir. Concrètement, nous allons reprendre le chemin de la lutte pour que soient entendues et satisfaites les revendications populaires, pour qu'une vraie politique de gauche soit mise en oeuvre.


 Les habitants perdent du pouvoir d'achat.

Le gouvernement vient de décider de ne pas donner de coup de pouce au SMIC. C'est une honte. La nouvelle présidente de Région doit instaurer une tarification sociale dans les restaurants scolaires des lycées et dans les transports. Puisque la Région est désormais compétente en matière de transports scolaires, le rétablissement de la gratuité doit intervenir dans l'Yonne le plus rapidement possible.

 La nouvelle présidente de région doit mener une lutte implacable contre le chômage et la précarité en réalisant la transparence des aides publiques aux entreprises et en exigeant des contreparties en termes de créations d'emplois et de formation, de respect des droits des salariés. L'exemple d'Amazon en Saône et Loire est significatif.
Le conseil régional doit exiger d'Amazon le remboursement d'un million d'euros de fonds publics perçus. Un moratoire sur les plans de licenciements doit être instauré.

 Elle doit remettre en cause, tout de suite, certaines décisions prises par le conseil régional de Bourgogne précédent concernant les services publics, comme la fermeture du lycée de Migennes, les suppressions d'arrêts de trains sur les lignes du
Morvan. Il faut rétablir la liaison TGV Yonne-Méditerranée et abandonner le projet d'électrification du tronçon ferré Laroche-Auxerre qui gaspille 38 millions d'euros.


 Elle doit utiliser tous les moyens dont elle dispose pour aider les jeunes à s'insérer dans l'emploi et la formation.
Une grande politique d'éducation, de formation, de prévention doit être mise en oeuvre. Elle passe, dans l'Yonne, par la construction d'un nouveau lycée dans le Sénonais, par le développement des lycées professionnels existants.

"La création dans les villes classées dans la géographie prioritaire et celles qui en ont été évincées d'équipes de prévention spécialisée (éducateurs de rue) financées pars es partenaires de la politique de la ville.

 Afin de lutter contre la désertification rurale, l'accès aux soins est décisif. La Région doit soutenir les projets de création de centres de santé publics avec des professionnels de santé salariés, ce qui n'exclut pas la coopération avec le secteur privé.

 Relancer dans les zones rurales la présence de tous les services publics nécessaires au
population en y comptant ceux des services de sécurité

 Négocier avec les banques un moratoire d'au moins un an sur le paiement des intérêts de la dette régionale.
Il ne s'agit que des thèmes de mobilisations développés dans la campagne. Nous serons de toutes les mobilisations pour les faire avancer.

"Dans le même temps, force est de constater que la Gauche est défaite. Il s'agit de reconstruire. Un large débat est nécessaire. Le Parti Communiste appelle les communistes à apporter leur contribution, comme il appelle toutes les forces politiques du Front de gauche, les écologistes ou socialistes en dissidence avec Hollande et Valls, les forces sociales, associatives et citoyennes qui ne renoncent pas à être de gauche à y participer.

"L'enjeu, c'est l'élaboration d'un grand projet émancipateur.
"Pour partir à la reconquête, il n'est pas question de s'aligner sur les thèses de la droite néolibérale et de l'Extrême-droite en faisant allégeance aux marchés financiers, en continuant à réduire les dépenses publiques, en cassant les services publics ou en adoptant
une politique ultrasécuritaire.
"Il faut vraiment faire du neuf et construire ce projet émancipateur dont notre peuple a besoin."