Noir jaune rouge aux couleurs de la Belgique meurtrie mais décidée à tenir bon. Les larmes dans la gorge, le sang sur le sol. Les témoignages d’affection, d’émotion, de colère et d’interrogations ont fleuri un peu partout.

Noir jaune rouge comme la Tour Eiffel, mardi soir.

Noir jaune rouge comme les voiles sur les visages de Facebook.

Le drapeau de l'Europe, bleu clair et parsemé d'étoiles jaunes a fait une entrée en force sur les réseaux sociaux. Au-delà des nations, c'est l'Europe qui est frappée, suggérant une Europe plus forte, bref, plus d'Europe capable de se défendre enfin.

Les images véhiculées par les télés et la presse expriment l'idée de l'apocalypse, de l'horreur montrant comment Bruxelles et Paris n’ont jamais étés aussi proches. Dans cette guerre contre des ennemis invisibles qui ne respectent aucun code.

On ne peut pas cesser de vivre, de sortir, de partager, de défendre valeurs et mode de vie, mais on sait, plus que jamais, que tout cela a un prix. Un prix pour assurer notre sécurité, un prix pour renforcer notre besoin essentiel de liberté, expriment en substance nombre d'éditorialistes.

Ces nouveaux attentats au coeur même de notre vieille civilisation, sont des dégâts collatéraux des réseaux professionnels et amateurs en Europe de l'État islamique.

Le jour où l'État islamique décidera de mener la guerre sur le sol européen, ce sera au moins un attentat par jour.

L'heure est venue pour l'Europe d'enfin s'affirmer et exister politiquement, en se donnant les moyens des valeurs qu'elle prétend défendre. Oui une Europe politique. Task force Europe.

 

Pierre-Jules GAYE

 

La Tour Eiffel aux couleurs du drapeau belge, noir jaune rouge (DR T.T.)