Ils étaient environ 150 au rassemblement prévu place de l'Hôtel de ville à Auxerre, où ils affluaient petit à petit.
Après deux prises de paroles de lycéens, une étudiante et un étudiant, ils sont partis en cortège défiler dans les rues de la cité direction rue Joubert.

Contre l'une des dernières réformes sociales du quinquennat Hollande et sans aucun doute l'une des plus violentes régressions pour les droits des salariés jamais enregistrées.

La philosophie de la réforme tient dans cette affirmation, jamais établie, selon laquelle on améliorera la situation de ceux qui sont dépourvus d’emploi en dégradant celle de ceux qui en ont un.

L’idée qu’il faut faciliter le licenciement en CDI pour réduire le nombre de CDD, mais aussi que l’indemnisation du chômage est trop généreuse, le salaire minimum trop élevé, le marché du travail trop rigide, n'est en rien justifiée par les faits au contraire.

C’est au nom de la flexicurité que sera mis en œuvre en 2005 le contrat nouvelles embauches, qui permet de se séparer des salariés sans aucun motif pendant deux ans. Bilan : très peu d’emplois créés, des démissions et des ruptures en nombre bien plus élevé que pour un CDI classique et une dégradation accélérée des relations de travail sous ce type de contrat.

 

Devant l'Hôtel de ville à Auxerre, jeudi après-midi (DR)

 

Départ du défilé dans les rues de la cité (DR)

 

Document (ICI) diffusé par la FSU expliquant son positionnement contre la loi travail et son engagement dans les mouvements du 31 mars.



Loi Travail : Non à un texte rabougri !
Oui à la construction d’un nouveau contrat soci
al !

 

Communiqué de presse rédigé par Jean-Baptiste LEMOYNE (rapporteur du texte au Sénat) à l’issue de la présentation en conseil des ministres du projet de loi EL KHOMRI.
 

"Après des semaines d’errements, d’ajustements et de reniements, la loi visant à instituer de nouvelles libertés et de nouvelles protections pour les entreprises et les actifs a été enfin présentée ce jeudi en Conseil des ministres.

"Ce projet de loi ne doit pas être un marché de dupes ni pour les entrepreneurs, ni pour les salariés ni pour les demandeurs d’emploi !

"C’est pourquoi, il reviendra au Parlement, et en particulier au Sénat, de faire de ce texte une loi utile sur nos territoires. Sinon ce serait un rendez-vous manqué…

"Alors que les équilibres initiaux du projet de loi ont été rompus, il appartient désormais aux parlementaires de construire un nouveau contrat social, qui n’oppose pas les uns aux autres, mais qui fasse prévaloir une logique de coopération entre les actifs et les entrepreneurs.

"Cela devra se traduire notamment par l’ajout de mesures permettant aux TPE et aux PME de reprendre confiance pour embaucher.

"Par ailleurs, après les mauvais coups portés à l’apprentissage, il est urgent de réhabiliter cette voie d’excellence qui conduit à une bonne insertion des jeunes sur le marché de l’emploi.

"Le 18 janvier dernier, le Président de la République a décrété « l’état d’urgence économique et social ». Prenons-le au mot : la mobilisation générale doit être sonnée et les réformes trop longtemps reportées enfin faites !


                Jean-Baptiste LEMOYNE
                Sénateur de l’Yonne