C’était une voix incomparable, nourrie de l’influence des chants de son église pentecôtiste qui comme bien des églises indique aux cœurs comment battre mais les laisse prendre leur envol par la musique…

 

Elvis enfant... (D.R.)

 

Et si la voix d’Elvis vola haut et fort, nous le savons tous. Emportant son cœur dans son sillage, lui dessinant une vie avec soudain trop de choix, trop de pouvoir, au point qu’il s’y est perdu. Légende, vérités cachées et transformées, disproportion en tout, incapacité à être ce qu’il semblait, et sembler ce qu’il était, Elvis a explosé dans une sorte de feu d’artifice et d’artifices progressifs jusqu’au pénible bouquet final.

On aimait son personnage, ou on ne le supportait pas. On ne pouvait être indifférent à sa beauté fraiche du départ, spontanée, et puis de plus en plus ouvragée et organisée, devenue accessoire d’un tout, les costumes aux franges blanches fouettant l’air, les cheveux teints, le sourire calculé, la paupière complice. Les bagues indiennes. Le grand show. Tout ça n’était que l’écrin clinquant d’une voix exceptionnelle, séduisante, qui peut-être était la seule à nous parler du vrai Elvis : elle demandait de l’amour, suppliait de recevoir le sien, cherchait un point de rencontre. Un vrai.

 

The King (D.R.) Depuis sa disparition, à l’âge de 42 ans, la légende d’Elvis Presley n’a cessé de grandir. Sa demeure de Graceland, située aux portes de Memphis, dans le Tennessee, et ouverte au public depuis 1982, constitue le point de ralliement de ceux qui continuent de célébrer sa musique et son charisme. Ouverte au public en 1982, la demeure attire 600 000 visiteurs par an, de même que les musées réunis en un parc à l’extérieur, où l’on découvre sa collection de 200 véhicules, ses costumes, ses disques d’or et de platine, photos, gadgets, affiches de films, mais aussi ses deux avions privés ! Une journée complète est nécessaire pour en faire le tour

 

Elvis reste, pour tous ceux qui l’ont un jour cru éternel et se sont demandés comment il allait vieillir, l’homme que l’on aimait ou pas mais qui avait reçu en don celui de chanter comme on ne le ferait jamais plus…

 

                                                                          Suzanne DEJAER

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

ELVIS WEEK, LE CONCOURS D'UN ROI